Une trentaine de fidèles catholiques se sont rassemblés devant la cathédrale d'Angers pour dénoncer l'inaction et le manque de communication de l'Église face aux scandales de pédocriminalité.
Devant le diocèse d'Angers, ils sont une trentaine de catholiques à s'être réunis pour dénoncer les actes de pédocriminalité au sein de l'Église, ce dimanche 30 octobre 2022.
"Moi j'aime mon église, mais j'aimerais qu'on nous écoute"
"On aimerait qu'on nous écoute. Moi j'aime Mon Église. Je ne suis pas là du tout de manière agressive. Mais j'aimerais que nos évêques, nos prêtres se mettent en route avec nous", explique Caroline, une fidèle.
Ces fidèles catholiques dénoncent donc un manque de communication de la part des évêques concernant les affaires de pédocriminalité dans l'Église.
"On veut une meilleure lutte contre la pédocriminalité, être aussi au courant de ce qui se passe quand il y a des des prêtres ou des évêques ou des diacres qui abusent", explique Sarah, fidèle et organisatrice de l'événement.
L'appel a été lancé par le collectif Agir pour notre église, suite à la révélation d'une affaire concernant Monseigneur Michel Santier, l'ancien évêque de Luçon et de Créteil. Dans toute la France des fidèles se sont réunis devant leur évêché, en brandissant le hashtag #SortonsLesPoubelles.
"Comment accorder sa confiance à des personnes qui bafouent cette confiance là ?"
"Ce n'est plus possible d'avoir dans la presse les révélations sur ce genre d'affaires. L'Église doit au moins nous dire ce qui se passe et comment elle traite ces affaires là. On sent pas on sent pas mis en confiance par l'Église. Comment accorder sa confiance à des personnes qui bafouent cette confiance là ?", interroge Olivier, fidèle catholique.
Ce mouvement a été suivi dans toute la France. De son côté, l'évêque d'Angers a assuré qu'il entendait la colère des fidèles et qu'il la porterait à Lourdes, où tous les évêques de France se réunissent à partir du 3 novembre 2022.