Rénovation énergétique des établissements scolaires : plus de confort pour des élèves plus concentrés

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Le collège de Belleville-en-Layon en cours de rénovation, septembre 2023
Plus de confort pour les élèves et moins de factures pour les collectivités, c'est l'objectif du vaste plan de rénovation des établissements scolaires lancé par l'éxécutif. 500 millions d'euros d'aides dédiées à la rénovation thermique. 40 000 établissements sont concernés en France. Dans notre région, certaines collectivités ont anticipé et des chantiers ont déjà débuté notamment dans les écoles et collèges du Maine et Loire. ©France Télévisions

Plus de confort pour les élèves et moins de factures pour les collectivités, c'est l'objectif du vaste plan de rénovation des établissements scolaires lancé par l'exécutif. 500 millions d'euros d'aides dédiées à la rénovation thermique. 40 000 établissements sont concernés en France. Dans notre région, certaines collectivités ont anticipé et des chantiers ont déjà débuté notamment dans les écoles et collèges du Maine et Loire.

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Dans cette cour de collège à Bellevigne-en-Layon (Maine-et-Loire), les foreuses se sont activées jusqu'à la veille de la rentrée. Tout doit être prêt pour l'installation de la centrale géothermique qui remplacera l'ancienne chaufferie au fioul de l'établissement. Un investissement de 850 000 euros, mais qui doit permettre de faire des économies notables.

"Les dépenses d'énergie, de fioul jusqu'alors étaient d'environ 40 000 euros à l'année et on estime avec cette installation de géothermie et l'appoint gaz propane, arriver en fin d'année environ à 25 000 euros de dépenses, donc on va dire diviser par deux les dépenses pour le chauffage", estime Maxime Auber, responsable énergie au conseil départemental Maine-et-Loire.

Un plan à 60 millions d'euros

Cette solution sera également plus vertueuse pour l'environnement, l'émission des gaz à effet de serre étant divisée par quatre. Le département du Maine-et-Loire, en charge des collèges publics, a planifié 60 millions d'euros pour réduire la consommation d'énergie de ces bâtiments, un plan qui prévoit même d'aller plus loin que le cadre réglementaire fixé pour les prochaines années.

"Nous avons décidé une démarche, j'allais dire, volontariste. On va plus vite, explique Xavier Testard, vice-président du conseil départemental, chargé des ressources publiques. On s'est donné comme objectif que pour 2030, on soit à moins 50 % de consommation d'énergie. Donc, on est dans la phase, 'On monte en régime'. On a déjà trois collèges qui sont dans l'illustration des images que vous avez aujourd'hui. On va aller vers d'autres".

Dans cet autre collège, à Val-d'Erdre-Auxence (Maine-et-Loire), le chantier s'est échelonné sur trois ans au rythme des vacances scolaires.

Ici, fenêtres et façades ont été rénovées, la géothermie a été installée et surtout, une extension de bâtiment a permis d'intégrer 14 classes, installées de longue date dans des préfabriqués.

"Il fallait supprimer ces bâtiments qui étaient terriblement énergivores et qui, de toutes façons, n'auraient pu être raccordés à la géothermie, raconte Hervé Blanchais, conducteur d'opérations au conseil départemental Maine-et-Loire. Donc tout ça, c'est un ensemble, l'extension, la restructuration et la rénovation des bâtiments existants, plus tous ces espaces qu'on a créés, ça fait partie d'un ensemble".

50 % de l'énergie consommée par l'école produite sur place

À Saumur, tout a également été refait à neuf du sol au plafond dans cette école primaire. Un confort non négligeable, notamment en période de forte chaleur ,pour les 160 élèves.

"Ils sont plus concentrés, ils ont moins chaud, donc sont plus disponibles parce qu'on le voit bien, en fin de journée, c'est quand même difficile. Pour eux, c'est vrai que c'est un confort, vraiment. Et puis pour nous aussi", témoigne Christine Lacour, directrice d'école.

Les travaux viennent de s'achever avec la pose de panneaux photovoltaïques sur le toit. L'école devient ainsi la première de la ville à produire sa propre énergie.

"Ça fait 10 ans qu'on est en travaux, avec un peu plus de 5 millions d'euros de travaux réalisés, explique Jackie Goulet, maire (DVG) de Saumur, et on a voulu aller encore un peu plus loin sur notre dispositif en mettant des panneaux photovoltaïques ici, ce qui nous permet de produire 50 % de l'énergie consommée par l'école".

Un établissement désormais à la pointe qui devance l'obligation de réduire de 40 % ses dépenses d'énergie d'ici à 2030.

La Maine-et-Loire compte 43 559 collégiens, 22 300 sont inscrits dans un établissement public, 21 200 dans un collège privé sous contrat.

Le budget alloué par le département au collèges est de 43 millions d'euros. 

"Face à l’inflation et au besoin de réduction de la consommation d’énergie des collèges, le Département a engagé un plan de maîtrise des énergies. Ce plan se décline en trois axes : la maitrise des consommations, la réduction des émissions de gaz à effet de serre et l’optimisation des dépenses"

En 2023, 3,5 millions d'euros sont dédiés à la mise en œuvre de ce plan.

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