Rochefort-sur-loire, Maine-et-Loire : des plantations de haies contre le ver de la grappe

Des chauve-souris au secours des vignes... Dans le Maine-et-Loire, les viticulteurs de Rochefort-sur-Loire ont entrepris de replanter des haies bocagères pour recréer de la biodiversité et attirer les chauve-souris pour lutter contre un ver nuisible.

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C'est une démarche environnementale qui s'efforce de gommer les effets de la politique de remembrement agricole et d'arrachage de haies durant des décennies. 

Ces plantations de végétaux sont peut-être la solution à terme pour venir à bout du ver de la grappe, qui ravage les vignes. 
Jusqu'à maintenant, les viticulteurs de Chaume et Quart de Chaume utilisaient des diffuseurs d'hormone pour éviter les traitements insecticides. Mais cela ne suffit pas.

Une étude menée sur la chauve-souris, prédateur de ce ver nuisible, les a conduit à repenser le paysage...

"On l'a fait sur deux appellations en parallèle, Chaume et Quart de Chaume et, de l'autre côté, Savennières, explique Alexandre Cady, président appellation Coteaux-du-Layon Chaume, et on s'est très vite rendu compte à Savennières que la chauve-souris était beaucoup plus présente".

"A Savennières, on a un peu de parcs mais, sur les extrêmités, et au coeur de l'installation, on est plutôt sur des landes de vignes, poursuit Alexandre Cady, en réinstallant de la biodiversité, des haies au coeur de cette appellation, on peut recréer un maillage propice à la chauve-souris" .


Une "mer de vignes"

Bien sûr, il faudra une quinzaine d'années au moins avant de voir une haie le long des parcelles. 
Mais à terme, cette barrière naturelle composée de plusieurs essences va attirer insectes, oiseaux et bien sûr chauve-souris. 

"Ça peut-être des arbres isolés dans le paysage, des alignements d'arbres, des bosquets, tous ces éléments paysagers vont lui permettre de se déplacer sur son site de nidification à son site d'alimentation" explique Armelle Vinet, conseillère bocage et paysages à la Chambre d'agriculture du Maine-et-Loire.

Cette "mer de vignes", comme on la surnomme ici, est le résultat de campagnes d'arrachage de haies bocagères, menées depuis plusieurs décennies. 
Sur cette appellation, gagnée par l'agriculture biologique, une nouvelle dynamique se met en place.

"L'agriculture biologique était pratiquée avant l'arrivée de la chimie, aujourd'hui on revient beaucoup à l'agriculture biologique, poursuit Alexandre Cady, avant cette chimie certainement aussi qu'il y avait plus de haies, et on revient à planter des haies."

C'est un retour en arrière mais qui est volontaire de la part de l'ensemble des vignerons

Alexandre Cady

La démarche commence à faire son chemin. Sur la trentaine de vignerons du secteur, la moitié d'entre eux se disent prêts à planter des arbustes à leur tour dès l'hiver prochain.

> Le reportage de notre rédaction

 

 

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