Les Thugs - Radical History : un livre sur l'histoire du mythique groupe de rock angevin

Ils ont fait trembler le rock made in France avec un jeu de guitares abrasif et même s'ils ont disparu de la scène depuis vingt ans, le coeur des Thugs bat encore ! La preuve dans cette biographie signée Patrick Foulhoux...

Seize ans d'aventure, près de mille concerts, huit albums studio... et au bout du compte une nouvelle étoile dans la galaxie rock aux côtés des Dogs, Marquis de Sade, Little Bob Story et quelques autres, les Thugs ou comment quatre gamins ont renversé la douceur angevine avec des riffs acérés et des textes engagés.

À l'heure où deux éminents membres des Thugs, Eric et Pierre-Yves Sourice, reprennent du service avec le groupe LANE, le journaliste spécialisé et directeur artistique de labels Patrick Foulhoux sort une biographie passionnante qui aide à mieux comprendre pourquoi et comment les Thugs est devenu un groupe mythique. Un cadeau idéal pour tous les inconditionnels du groupe, pour tous ceux qui, plus largement, s'intéressent à la musique rock et à sa galaxie. Interview...

Qu'est ce qui t'a donné envie d'écrire ce livre ? Quel a été le déclic ?

Patrick Foulhoux. En préambule, je dois faire mon coming-out, Les Thugs, ce sont mes Beatles à moi. C'est un des groupes que j'ai le plus vu sur scène. L'idée de la bio germait depuis longtemps. Il fallait simplement trouver le temps. Il aurait été probablement plus judicieux de faire ça à la séparation du groupe en 1999. Mais à ce moment-là, je n'étais encore pas assez "mûr" pour que l'idée d'une biographie me traverse l'esprit. C'est venu avec les années. J'arrive à un âge où on sent le besoin de témoigner, de transmettre, de faire des phrases. Les Thugs sont dans toute bonne collection de disques qui se respecte, ils ont même été portés à l'écran avec l'excellent film “Come On People!”, mais il n'y avait jusque-là aucune littérature à leur sujet si ce n'est ce qui est paru en kiosques avec les fanzines et la presse musicale. En écrivant le livre, j'ai appris qu'il y a eu deux autres tentatives de biographie qui ont avorté. 

Les Thugs, c'est fini depuis 21 ans, 12 si on tient compte de la reformation et de la tournée en 2008 à l'occasion des 20 ans de leur label. À qui penses-tu t'adresser à travers ce livre ?

Patrick Foulhoux. Je m'adresse en premier lieu aux fans. Et quand on est fan des Thugs, on est fan jusqu'à ce que la mort nous sépare. Je m'adresse également aux jeunes générations qui en ont entendu parler par leurs aînés. J'ai été invité à une signature à Nantes chez le disquaire Mélomane par l'association Close West. Là, j'ai rencontré un fan ultime des Thugs, Eddy, un jeune homme de 17 ans. Son avis est uniquement fondé sur l'écoute des disques bien sûr. Il parlait des Thugs avec passion et avec des étoiles dans les yeux. Le livre s'adresse aussi à tous les fans de rock en général. Au-delà de l'histoire des Thugs, c'est aussi l'histoire des groupes rock en France dans les années 80 et 90.
 
Dès les premières pages, on apprend beaucoup de choses, parfois anecdotiques, comment ils ont trouvé leur nom dans une bande dessinée par exemple, et d'autres beaucoup moins qui expliquent ce que sont les Thugs vraiment. Et les Thugs, c'est d'abord un esprit punk. On monte un groupe et on apprend à jouer après...

Patrick Foulhoux. Il y a deux éléments déclencheurs à l'origine des Thugs, l'amour de la musique en premier lieu, la musique en tant que discipline artistique mais également en tant que mode d'expression, et l'engagement politique. C'est très dadaïste cette façon de procéder, très warholien. À la fin des années 70, Les Thugs qui ne sont pas encore Les Thugs comprennent grâce au punk qu'il n'est pas impératif d'avoir fait le Conservatoire pour faire de la musique. C'est à la portée de tous. Il suffit de prendre un instrument et de “faire soi-même” de la musique. Le fameux DIY (Do It Yourself). Ce qui renvoie là encore au mouvement Dada. Ensuite, Les Thugs s'imposent une contrainte : produire un son entendu nulle part ailleurs, quelque chose d'inédit, d'original. On imagine que pour parvenir à un tel degré d'exigence, il faut soit être doué, soit être virtuose. Les Thugs ont prouvé qu'on pouvait être original sans avoir à première vue de don particulier ni être un formidable technicien avec des années de formation classique derrière soi. La force des Thugs, c'est que ce sont quatre bonhommes (cinq en tout) qui ont imposé leur propre signature musicale par leurs propres moyens avec leurs propres outils et ça leur a formidablement réussi.
Les quatre membres du groupe, cinq si on compte le premier bassiste parti en 1988, sont issus de milieux quasi-ordinaires, pas spécialement bercés par la musique. Qu'est-ce qui fait selon toi qu'ils vont réussir eux à percer et pas les autres à côté ? C'est quoi leur petit truc en plus ? Et qu'est ce qui les fera passer de bon groupe à  groupe mythique ?

Patrick Foulhoux. J'ai d'abord tenu à présenter les protagonistes avec une galerie de portraits en introduction du livre justement pour bien montrer leur origine sociale et surtout pour bien les visualiser au fil des pages. On s'aperçoit que tous les participants sont en grande partie nés dans les années 60. Certains sont un peu plus âgés. Ils proviennent tous de la classe moyenne à deux ou trois exceptions près. Effectivement, tous ou presque n'ont pas été particulièrement bercés par la musique. Déjà là, rien qu'avec les portraits, il y aurait une belle étude ethnologique à faire. 

Pourquoi Les Thugs ont connu une certaine notoriété, pourquoi ont-ils percé ? Il ne faut pas s'emballer non plus, Les Thugs n'ont jamais vendu énormément de disques. Ils n'ont jamais connu le succès malgré toutes les belles choses qui leur sont arrivées. Pour en arriver où ils en sont arrivés, ils se sont imposés une discipline artistique de fer, ils étaient originaux, ils ne ressemblaient à aucun autre groupe. Si un morceau ressemblait de près ou de loin à quelque chose qu'ils avaient déjà entendu, ils abandonnaient immédiatement l'idée. Comme le répète souvent Christophe, le batteur, ils avaient un côté stalinien dans leur méthode de travail. Car leur réussite, ils la doivent également au travail et pas uniquement au talent.
 

C'est cette combinaison originalité / talent / travail / chance qui a fait que Les Thugs sont devenus mythiques


Les gars n'étaient pas de grands instrumentistes, mais ils bossaient durs. Ainsi, ils ont réussi à créer leur propre identité musicale. Une masse sonique compacte et dense avec une voix au timbre parfait pour l'accompagner malgré un accent anglais à la Robert Dalban dans Les Tontons Flingueurs. Les Thugs, quand on les entend, il est impossible de les confondre avec qui que ce soit. L'apanage des plus grands. Dernier point et pas des moindres, ils ont eu la chance durant leurs 16 ans de carrière de rencontrer les bonnes personnes au bon moment. Ils n'ont jamais galéré pour trouver des labels et des personnes pour s'occuper d'eux. Mais toutes ces belles rencontres, ce n'est pas le fruit du hasard, ce sont eux qui les ont provoquées à force de travail.

Ce fameux festival à Berlin où les patrons de Sub Pop les découvrent, Les Thugs n'auraient jamais dû y participer. Ils y sont allés au culot, ils ont joué devant 200 personnes dans un club et coup de pot, parmi les spectateurs, il y avait les patrons de Sub Pop venus là par curiosité pour voir ce que donnait un groupe français. Eux pensaient venir se moquaient gentiment, ils ont pris une énorme baffe en découvrant Les Thugs qu'ils ont signés ensuite. Sub Pop était encore un tout petit label débutant à ce moment-là. C'est cette combinaison originalité / talent / travail / chance qui a fait que Les Thugs sont devenus mythiques. Mais ils le doivent à eux-mêmes et à personne d'autre. Ils n'ont pas eu de coup de pouce du destin, tout ce qui leur est arrivé, ils l'ont provoqué. 
Quand je dis percer, c'est percer dans un petit milieu car, comme le dit Virigine Despentes en préface, leur musique n'était pas faite pour plaire au plus grand nombre. Ils étaient dans une niche et semblaient s'y plaire...

Patrick Foulhoux. C'est ça, Les Thugs reste un groupe de niche. Leur musique n'est pas grand public bien que leurs chansons les plus pop — avec une production aux angles arrondis — pourraient être accessibles à tous les publics. Une chanson comme "I Love You So" avec une production moins radicale est un tube en puissance malgré le tempo soutenu. C'est leur “Smells Like Teen Spirit" à eux. Cette "niche" leur convenait parce qu'il n'a jamais été question pour eux de faire des concessions pour devenir célèbres. De faire des concessions pour quoi que ce soit d'ailleurs. Éric (le chanteur) a toujours dit que ce qu'il espérait, c'est que le groupe devienne mythique, pas culte pour rebondir sur la question précédente. 
 

Musicalement, Les Thugs, c'est le mur du son. Il faut avoir l'oreille avertie pour se confronter à un tel bloc sonore


Musicalement, Les Thugs, c'est le mur du son. Il faut avoir l'oreille avertie pour se confronter à un tel bloc sonore. Il y a également l'engagement politique dans les textes. Dans les années 80 et 90, la parole était encore libre. Mais aujourd'hui, avec leurs textes, ils seraient probablement interdits d'antenne sur les médias généralistes. Le fait de chanter en anglais ne leur permettait pas non plus de s'extraire du milieu indépendant. S'ils avaient chanté en français, ils auraient peut-être connu une notoriété équivalente à celle de Noir Désir ou de la Mano Negra. Ils se sont bien essayés au français vers la fin, pas par opportunisme, juste par envie, par goût. Éric ne cache pas qu'il a été convaincu par la façon de faire de Dominique A. Mais chanter en français est aussi devenu une cause de désaccord au sein du groupe. 

C'est aussi resté un groupe de niche par conviction, il a toujours été hors de question de signer sur une major compagnie. C'était un groupe indépendant qui défendait des valeurs nobles. En signant sur des labels indépendants, il restait fidèle à ses convictions. Pourtant, il est arrivé le moment où plus aucun label indépendant français ne pouvait accueillir le groupe au moment où il bénéficiait d'une relative notoriété au milieu des années 90. Les Thugs étaient devenus trop "gros" pour les labels indépendants français, si bien implantés soient-ils. À ce moment-là, le groupe s'est retrouvé dans une sorte d'impasse. Il a été un peu contraint de signer sur un label satellite de Virgin. Ça s'est bien passé, mais là encore, ça a fait naître des tensions au sein du groupe. Ça s'est relativement bien passé dans la mesure où le label mère était toujours Sub Pop aux États-Unis et que le label français n'était qu'une licence. Mais tout de même, ça a posé de sérieux problèmes d'éthique et de conscience dans le groupe. Les Thugs se sont retrouvé face à une question épineuse, quand on devient un artiste "qui compte", comment faire pour ne pas avoir recours aux structures "institutionnelles" ? Après, il n'y a jamais eu de gros enjeux économiques autour des Thugs, ce qui leur laissait les coudées franches. S'ils avaient vendu 100 000 disques à chaque sortie d'album, l'histoire aurait sûrement été toute autre.
Il y a deux choses qui reviennent régulièrement dans ton livre, c'est le Do It Yourself et les Dogs. Toute une époque qui semble révolue ?

Patrick Foulhoux. Révolue, je ne pense pas. Ce sont des valeurs qui ont toujours cours, certes dans des réseaux encore plus confidentiels que jamais puisque le rock a disparu des écrans radar en France, mais toujours très vivaces. Il suffirait qu'une nouvelle locomotive comme Nirvana fasse exploser les compteurs pour que le nombre de groupes passionnants toujours en activité soient mis en lumière. En France, il suffit de voir le travail fourni par les labels comme Kizmiaz Records à Nantes ou Beast Records à Rennes par exemple, pour voir combien le Do It Yourself et l'esprit Dogs sont loin d'être éteints. Il suffit de voir l'activité qu'il règne dans des villes comme Le Havre, Lyon, Toulouse ou Marseille pour se rendre compte que l'esprit des Dogs est toujours bien présent dans le milieu rock en France. Les Dogs, Les Thugs et Closer Records ne sont plus, mais ils ont fait des petits. Je pourrais citer un paquet de groupes français en activité dans cet esprit. Sans oublier les élégants Dum Dum Boys de Nice, des contemporains des Thugs, toujours en activité, certes en dilettante, mais ils mettent le nez à la fenêtre de temps en temps.
Les Thugs Radical History raconte bien sûr l'histoire du groupe mais aussi l'histoire d'une musique, d'un secteur culturel qui va s'organiser, se professionnaliser avec ses disquaires, très importants ses disquaires, ses salles de concert, ses labels, ses studios d'enregistrements... On suit un peu la naissance d'une "industrie" rock en France...

Patrick Foulhoux. C'est exactement ça, Les Thugs accompagnent ce mouvement. Ils arrivent en 1983, deux ans après la nomination de Jack Lang au Ministère de la Culture qui "libère les énergies". Tout cumulé fait que la période est propice aux initiatives. De plus en plus de groupes émergent en dehors des réseaux officiels. Donc, pour exister, il faut créer des structures pour jouer, pour faire des disques, les enregistrer, les vendre, pour faire des fanzines et des émissions radios sur des antennes nouvellement ouvertes, etc. À tous les niveaux, tout le monde se forme sur le tas. On improvise. Ce mouvement génère une saine émulation. Les réseaux se tissent. Tout le monde ou presque est autodidacte. D'une structuration d'abord anarchique, ça devient au fil des années de plus en plus carré, mieux organisé. Le manque cruel de salles de concert dignes de ce nom en France a incité tout ce petit monde à faire pression auprès des élus locaux pour se doter de salles convenables, ce qu'on appelle les SMAC aujourd'hui. Quand on fait le tour du milieu de la musique en France aujourd'hui, qui sont les décideurs évoluant dans "l'industrie musicale" ? Des gens qui viennent principalement de ce milieu indépendant des années 80. Ils se sont tous formés sur le tas et aujourd'hui, ce sont eux qui ont les clés du camion. Les Thugs ont activement participé à ce mouvement même s'ils ont veillé à préserver leur indépendance.
Est-ce que tu as appris quelque chose en écrivant ce livre ? Qu'est-ce qui t'as peut-être le plus surpris ?

Patrick Foulhoux. Je connaissais déjà bien l'histoire du groupe pour l'avoir suivie de près au fil du temps, pour avoir beaucoup écrit sur Les Thugs et les avoir interviewés de nombreuses fois. Comment j'allais les retrouver 20 ans plus tard ? Pour écrire le livre, il fallait que les 5 membres ayant participé au groupe acceptent de répondre aux questions. Si un seul avait refusé et m'avait dit que pour lui, c'était de l'histoire ancienne, qu'il ne répondrait pas, Radical History n'aurait jamais vu le jour. Je les ai retrouvés comme on les avait quittés en 1999. Toujours les mêmes, authentiques, humbles, intègres, sincères, des garçons réellement gentils et plein d'humour. Ils sont dans la vie tels qu'ils étaient sur scène. Ils ne jouent pas de rôle ni de personnage. Ils sont Les Thugs. Point. Des garçons charmants qui n'ouvrent jamais la bouche pour ne rien dire ou alors après un bon repas bien arrosé… Là, ils sont capables de raconter des anecdotes marrantes, mais pas de quoi en faire un livre. Quoique…
 

Les Thugs, c'est plus qu'un groupe, c'est une vraie petite famille


Je ne peux pas dire que j'ai été réellement surpris par quelque chose si ce n'est peut-être par l'ambiance qu'il a régnée pendant l'enregistrement de "Strike" avec Steve Albini. C'était tendu. C'est peut-être à ce moment-là et avec la tournée en support des Breeders en 1994 que le germe du désaccord éclot et conduira à la dissolution du groupe. Mais il n'y a jamais eu de tensions entre eux. J'imagine des accrocs comme dans toute cellule, qu'elle soit familiale ou sociale. Mais comme le dit Pierre-Yves dans le livre, il ne pouvait pas y avoir de gros malaise entre frères en sachant que dans ce cas-là, il faut entendre fraternité en guise de frères et Thierry est donc considéré comme membre de la famille. D'ailleurs, la maman de Christophe, Éric et Pierre-Yves m'a dit qu'elle considérait un peu Thierry comme un de ses enfants. Leur papa quant à lui m'a dit qu'il avait beaucoup appris sur ses garçons à la lecture du livre et qu'il était très fier qu'ils aient toujours défendu les valeurs que lui et sa femme leur avaient inculquées enfants. J'ai retrouvé 5 bonhommes qui étaient super contents de se retrouver et on se rend compte, quand ils sont ensemble, qu'ils sont toujours aussi complices et qu'on a l'impression qu'ils ne se sont jamais quittés. De vrais frangins quoi. Les Thugs, c'est plus qu'un groupe, c'est une vraie petite famille. Finalement, je n'ai rien appris qui m'ait vraiment surpris, mais encore une fois, j'ai tellement suivi le groupe de près que je détenais déjà à peu près toutes les infos. À la limite, j'aurais presque pu le faire sans eux. Mais ça n'aurait eu aucun intérêt de faire le livre sans eux.  
Les Thugs, c'est aussi une constellation de gens qui vont apprendre leur métier d'ingénieurs son, de managers, d'organisateurs de concerts... en même temps qu'eux vont apprendre leur métier de musicien. Mais c'est aussi un public. Peut-être un peu singulier, comme eux, mais un peu absent du livre...

Patrick Foulhoux. Il m'aurait été difficile d'interviewer le public. Ceux qui interviennent dans le livre en plus des membres du groupe sont tous des professionnels qui ont œuvré pour le bien des Thugs chacun à leur niveau. Et tous se sont effectivement formés avec eux ou en même temps qu'eux. Mais avant d'être sonorisateur, roadie, label manageur, organisateur, journaliste ou manager, ils sont d'abord fans. Ils parlent toujours du groupe avec beaucoup d'émotion. Le public est aussi un petit peu présent à travers moi quand je décris l'impression que laissaient Les Thugs sur scène, quand on prenait ce mur du son en pleine figure. Et puis il y a le chapitre où j'évoque mes dix chansons préférées des Thugs parmi toutes mes chansons préférées des Thugs. Quelque part, je me place en tant que public. Quant au profil type du public des Thugs, je le vois à leur image. Des gens ordinaires, de ceux qui donnent des histoires extraordinaires. Mes histoires préférées. 

Quel est selon toi le meilleur groupe de rock français au monde ? On entend souvent dire les Dogs non ?

Patrick Foulhoux. La question piège. Je vais plutôt faire une réponse d'Auvergnat que de Normand. Selon son âge et sa sensibilité, on peut citer Les Variations, Little Bob Story, les Dogs, Trust, Les Thugs ou Noir Désir et d'autres encore. En ce qui me concerne, je n'ai pas de groupe français préféré au monde, j'en ai plusieurs, tous très complémentaires, parmi lesquels les Dogs et Les Thugs occupent bien évidemment une place de choix. Les Thugs se sont bien entendu inspirés des Dogs pour plein de raisons exposées dans le livre, et surtout, ils arrivent chronologiquement après. Pour autant, ce sont deux groupes totalement différents si ce n'est qu'ils chantent en anglais tous les deux et que ce sont deux groupes à guitares. Pour départager tout le monde, le meilleur groupe du monde, il n'y en a qu'un, ce sont les Stooges et je ne vois encore personne qui puisse venir leur contester ce titre, mais ceci dit, the show Thugs go on… 

Merci Patrick Foulhoux. Propos recueillis par Eric Guillaud le 23 novembre 2020
 
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