Installée sur le technocampus aux portes d'Angers, la start-up VoltR redonne une seconde vie aux batteries au lithium. Le ministre de la Transition écologique et ex-maire d'Angers Christophe Béchu assistait ce 6 octobre à l'inauguration de l'usine située à Verrière-en-Anjou.
Elles ont l'apparence de coques plastiques et sont présentes dans nos téléphones et ordinateurs portables, trottinettes et vélos électriques. Les batteries au lithium, essentielles pour alimenter en énergie ces appareils électroniques, abondent dans notre vie quotidienne mais posent des soucis de recyclage.
Les cellules - une sorte de grosses piles - dont elles sont composées, sont pourtant pour la plupart réutilisables, à condition d'y accéder. "Pour l'instant, dans la conception, rien n'a été vraiment prévu pour être recyclé, glisse Thibaut Mairel, qui démantèle ces batteries. Tout est emballé dans un packaging en résine, il n'y a pas de vis. Ce n'est pas accessible facilement.... il y a tout une opération de démantèlement."
Une nouvelle usine
Thibaut Mairel œuvre pour VoltR, une start-up angevine qui propose de reconditionner ces composants. Leur usine de Verrières-en-Anjou, en face du parc des expositions d'Angers, a été inaugurée le 6 octobre en présence de Christophe Béchu, l'ancien maire d'Angers et actuel ministre de la transition écologique.
Pour redonner une seconde vie à ces batterie, il faut ensuite tester toutes les cellules, afin d'éliminer celles qui ne fonctionnent plus et réutiliser les autres pour composer une nouvelle batterie.
On va récupérer une batterie qui va posséder 90% de sa capacité initiale. Puis on réutilise ces cellules-là pour des applications moins gourmandes en énergie et qui vont correspondre à un 100% de ses capacités à l'état neuf.
Roselyne Jeanne-Brouexperte en électrochimie
Dans les conteneurs de l'entreprise, des batteries de vélo ou d'ordinateur attendent ainsi leur seconde vie. "Aujourd'hui, on peut traiter toutes les batteries sauf celles du secteur automobile qu'on laisse de côté pour le moment, signale François Mallet, co-fondateur de VoltR. Ça peut être aussi bien des batteries d'appareils domestiques - comme dans les aspirateurs traîneau par exemple - mais aussi des batteries d'électro-portatif, des batteries de téléphone, de terminaux de paiement, d'éclairage... tous les types de batterie Lithium."
Après seulement quelques mois d'existence, l'atelier traite chaque jour l'équivalent de 10 batteries de vélo,mais avec un marché quasiment vierge de toute concurrence, VoltR ambitionne 100 millions d'euros de chiffre d'affaires d'ici 7 ans.