Après la découverte ce dimanche du corps d'une jeune femme disparue depuis la veille au matin, on peut s'interroger sur les normes de sécurité entourant les retenues d'eau agricoles. Selon les premières conclusions des enquêteurs, Justine Roche, étudiante à Limoges, serait tombée accidentellement dans une bassine située tout près de l'exploitation de ses parents.
Justine Roche, étudiante à Limoges, n'avait plus donné de nouvelles depuis ce samedi 4 janvier au matin. Elle était partie se promener avec son chien et n'était pas revenue au domicile de ses parents, à qui elle rendait visite, à Beaupreau-en-Mauges, dans le Maine-et-Loire.
Un appel à témoins
Alertés, les gendarmes avaient lancé un appel à témoins donnant quelques éléments de description et le numéro de téléphone de la brigade de gendarmerie locale.
Mais, ce dimanche 5 janvier, après avoir mobilisé 70 militaires, le parquet d'Angers a fait savoir que le corps de la jeune femme de 24 ans avait été retrouvé en fin de matinée, dans une bassine "collective", une grande retenue d'eau agricole située à quelques centaines de mètres du domicile familial.
► La bassine surplombe les exploitations agricoles voisines, sur le hameau de La Roche Baraton.
Selon le procureur d'Angers, le corps d'un renard a également été retrouvé dans cette grande retenue d'eau.
Ce dimanche, la première explication donnée par le parquet était que la jeune femme serait tombée accidentellement dans l'eau après avoir voulu protéger son chien de l'attaque d'un renard.
D'après le témoignage d'un voisin croisé sur place, Justine connaissait bien les lieux pour avoir grandi ici.
Mais ces retenues agricoles sont tapissées de plastique pour assurer leur étanchéité, ce qui a pour conséquence de rendre difficile la remontée si on tombe dans la pièce d'eau.
Pourtant, des éléments de sécurité existent, comme la pose de clôtures pour empêcher, au moins, l'accès à la bassine. Ce qui, apparemment, était le cas à Beaupréau-en-Mauges.
Echelles et grillages
A la SOFAREB, une entreprise spécialisée dans la fabrication de bâches et qui intervient notamment dans l'étanchéité de retenues d'eau, on intègre ces éléments dans la réalisation des bassines en prévoyant dans les angles de la bassine des échelles de couleur noire qui ressortent bien sur la bâche verte, et peuvent donc être repérées facilement en cas de chute.
Chez SODAFGEO, autre entreprise vendéenne spécialisée dans les membranes d'étanchéité, on dit prévoir également des grillages posés sur les bâches, qui permettent aux rongeurs qui seraient tombés de remonter.
"Dès qu'il y a bassin, il y a des systèmes de sécurité", nous dit-on dans cette entreprise.
La seule obligation : une clôture
Selon une autre entreprise de ce secteur d'activité, toujours en Vendée, les équipements de sécurité sont à la demande du maitre d'ouvrage.
"On doit réaliser une clôture de deux mètres de hauteur, précise Valentin Clénet, le gérant de Clénet TP. A partir du moment où c'est clôturé, personne n'est censé y pénétrer. Mais certains ajoutent des échelles pour les rongeurs, des échelles flottantes pour les personnes, des bouées, mais ce n'est pas obligatoire."
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