Actions coup de poing des éleveurs bovins : Cholet et Cherré après La Roche-sur-Yon

Afin de dénoncer des prix trop bas qui ne couvrent pas les coûts de production et pour exiger des solutions à la crise de leur profession, les éleveurs bovins multiplient les blocages d'abattoirs depuis mercredi soir. 

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##fr3r_https_disabled##Dès mercredi soir, les éleveurs ont bloqué l'abattoir de la Socopa à La Roche-sur-Yon.  ainsi que  ceux de Villefranche d'Allier (Allier) et Venaray les Laumes (Côte d'Or).
Deux autres abattoirs ont été ciblés jeudi matin : Cholet dans le Maine et Loire et Cherré en Sarthe, indique la Fédération nationale bovine (FNB).

A La Roche-sur-Yon, aucun camion ne sortait ni ne rentrait jeudi matin à l'abattoir Socopa, filiale du groupe Bigard, a-t-on appris auprès de la préfecture.
A Cholet (Maine-et-Loire), l'abattoir Charal (également propriété du groupe Bigard) subissait le même sort, selon la FDSEA.
Devant l'abattoir Socopa de Cherré (Sarthe), des pneus brûlaient et empêchaient là-aussi tout mouvement de camions.

La détresse des éleveurs

Les éleveurs qui ont mené ces actions "coup de poing" veulent ainsi montrer leur "ras-le-bol face à la pression incessante à la baisse" des prix de leur production, indique la FNB qui demande "la convocation d'une table ronde de la filière à très brève échéance".
La FNB a obtenu auprès du ministre de l'Agriculture la promesse d'une table ronde, et elle précise que ces opérations sont renouvelables "tant que des réponses satisfaisantes n'auront pas été apportées".

Le ministère a confirmé jeudi la tenue prochaine de cette réunion, avec l'ensemble des acteurs de la filière (élevage, abattage, transport,
distribution). Mais assure qu'aucune date n'a encore été fixée.
Pour la FNSEA, le syndicat agricole majoritaire, "cette action traduit la détresse des éleveurs face à la détérioration continue de leur situation économique et une gestion de trésorerie qui devient intenable, comme l'a démontré fort justement l'Observatoire national des prix et des marges".

"Les éleveurs sont systématiquement les parents-pauvres des relations économiques dans la filière. Transformateurs et grandes surfaces se sont refaits des marges en 2014 sur le dos des éleveurs", assure la FNSEA.
Selon l'Observatoire des prix et des marges, en 2014, les prix de la viande à la production ont baissé de 6 à 8% tandis que les prix au détail étaient en "hausse modérée" de 1%.

"Cri de désespoir"​

"Nous les éleveurs Sarthois, nous sommes réunis sur ce site ( Cherré NDLR), premier site de transformation du groupe Bigard, pour dénoncer une situation et (lancer) un cri de désespoir", a expliqué Pierre Vaugarny, secrétaire général de la Fédération nationale bovine (FNB).
Il dénonce "un jeu totalement biaisé par la grande distribution", mais aussi par "les transformateurs qui en sont des complices actifs". Selon lui, "les industriels ne remontent pas la totalité des prix pratiqués sur les indicateurs tels que la réglementation le prévoit", faussant le jeu.

"Il manque 60 centimes au kilo pour couvrir les coûts de production" des éleveurs, a de son côté assuré Emmanuel Lachaize, de la FDSEA du Maine-et-Loire.

Dans un communiqué, la FRSEA des Pays de la Loire déplore que "les éleveurs soient systématiquement les parents-pauvres des relations économiques dans la filière".
Pour le syndicat, "transformateurs et grandes surfaces se sont refaits des marges en 2014 sur le dos des éleveurs"

A Cholet, les éleveurs mécontents comptent bloquer l'abattoir jusqu'à la convocation d'une table ronde à Paris, entre les acteurs de la filière bovine, a indiqué Emmanuel Lachaize.
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