Autre sujet d'inquiétude pour la députée vendéenne, le fait que "les zones d'épandage de l'exploitation comprennent sept sources, ce qui laisse augurer de conséquences particulièrement néfastes sur le bassin ostréicole et mytilicole du Payré, à Talmont-Saint-Hilaire, qui compte soixante exploitants. Dans un département agricole comme l'est la Vendée, où la question de la qualité de l'eau est déjà très sensible,
les garanties apportées sont insuffisantes pour répondre aux inquiétudes des professionnels et des riverains."
Sylviane Bulteau rappelle que le "projet, lancé en 2009, avait reçu un avis négatif du préfet de l'époque. Le contentieux avait finalement abouti à une annulation par le tribunal administratif de cet arrêté et une injonction d'autoriser le projet ".
Une autorisation d'exploiter a finalement été délivrée en juin 2014. Les projets de terrassement ont débuté en mars dernier "malgré le nouveau contentieux engagé par diverses associations devant la justice administrative".
"Si le préfet de la Vendée a pris l'heureuse initiative d'installer une commission de site pour mettre tout le monde autour de la table, ce projet de maternité porcine concentre désormais l'opposition unanime de tous les Vendéens, ou presque. " poursuit Sylviane Bulteau, concluant
Je vous demande s'il est possible et quelles mesures pouvons-nous prendre pour obtenir l'abandon de ce projet.
Stéphane Le Foll, le ministre de l'Agriculture, en réponse à Sylviane Bulteau, estime que "le fait que des exploitants se regroupent, ça fait partie aussi des stratégies qui peuvent être mises en oeuvre pour assurer aux exploitants, à l'ensemble de l'agriculture, des conditions qui permettent aussi de dégager des revenus, d'avoir un confort de travail, car ce sont des sujets qui ne sont pas négligeables. Je suis pour que ce débat s'ouvre, que cette commission travaille, qu'on trouve une solution, mais la loi, c'est la loi ".
D'autres élus ligériens s'opposent à ce projet de ferme-usine parmi lesquels Yannick Moreau, le député-maire d'Olonne, présent dans le cortège de la manif le 4 avril dernier aux Sables d'Olonne et qui avait réuni un millier de personnes.
Christophe Clergeau, premier vice-président de la Région a également pris position contre ce projet estimant que "Cette ferme usine est incompatible avec des pratiques respectueuses de l’environnement."