Dix-sept salariés du magasin Gémo à Cholet, dans le Maine-et-Loire, ont déposé une plainte collective pour harcèlement moral dans le cadre du travail auprès du Procureur de la République.
Pendant des années, les salariés du magasin Gémo de Cholet ont supporté les brimades, moqueries et humiliations de la part des deux gérants, salariés de l’enseigne.
Ce vendredi 23 février, 17 salariés et ex-salariés ont déposé une plainte collective pour harcèlement moral. Le syndicat CFDT du Maine-et-Loire s’est porté partie civile aux côtés des salariés.
Sébastien Hervé, délégué syndical à la société Eram Intergroupe regrette une série de dysfonctionnements dans la gestion des alertes lancées par les salariés. "Le service des ressources humaines de l’enseigne Gémo, les représentants du personnel et l’Inspection du travail, n’ont pas mesuré la souffrance des salariés" souligne-t-il.
Le syndicaliste n’hésite pas à parler d’"omerta", d’"un management manipulateur qui visait à monter les salariés les uns contre les autres".
Maître Bertrand Salquain, qui représente les 17 salariés et le syndicat CFDT, évoque "un climat de terreur, un flicage permanent, la brutalité du management" et "de multiples réflexions dévalorisantes et commentaires blessants à l'encontre des salariés".
Les procureur de la République est saisi du dossier ce vendredi 23 février. L’enquête devra déterminer les responsabilités.
La direction du groupe Eram, dont l'enseigne Gémo est une filiale, a lancé une enquête interne. Les deux gérants qui dirigeaient le magasin depuis trente ans sont mis à pied depuis le 1er février, "une mesure conservatoire pour protéger les salariés" précise Sébastien Hervé.