Dimanche 3 novembre, le secrétaire national du Parti communiste français (PCF), Fabien Roussel a déclaré sur France Télévisions que l'annonce de la fermeture de trois usines Michelin, dont le site de Cholet dans le Maine-et-Loire, pourrait intervenir "dans les jours qui viennent". Pour les syndicats, cette déclaration pourrait précipiter les choses.
La crainte d'une fermeture de l'usine Michelin de Cholet dans le Maine-et-Loire n'est pas nouvelle. Depuis plusieurs années déjà, la menace d'une fermeture plane au-dessus du site.
Le site, qui fabrique des pneus haut de gamme pour camionnette, compte un peu moins de 1 000 salariés aujourd'hui alors qu'il en a compté jusqu'à plus de 2 500 dans ses années fastes.
En septembre dernier, au moment de la rentrée scolaire déjà, les salariés étaient à nouveau inquiets. Et pour cause. Quelques mois plus tôt, le groupe de pneumatique avait décidé de stopper l'activité de deux usines en Allemagne.
Une annonce "dans les prochains jours"
L'inquiétude semble se confirmer depuis que Fabien Roussel, a fait une déclaration dans les médias. Le secrétaire national du Parti communiste français (PCF), a déclaré le 3 novembre dernier, dans l'émission Dimanche en politique de Francis Letellier sur France 3, que l'annonce de la fermeture de plusieurs usines Michelin pourrait tomber "dans les prochains jours".
Une annonce que n'a pour l'heure pas confirmé la direction de l'entreprise implantée historiquement à Clermont-Ferrand, en Auvergne.
Contactée, elle dit "réserver aux salariés et aux organisations syndicales tout ce qui pourrait les concerner".
Mais la direction dit avoir conscience de l'inquiétude des salariés et reconnaît une baisse de marché. Une baisse de production, évaluée par les syndicats, à environ 40 % sur le site de Cholet, en septembre dernier. À cause notamment de la concurrence chinoise.
Elle s'est pour l'instant exprimée en ces termes : "La direction de Michelin ne fera pas de commentaires sur les propos politiques de Fabien Roussel. Depuis plusieurs mois, Michelin se mobilise sur trois sites : celui de Vannes, celui de Joué-les-Tours et celui de Cholet face à la baisse de marché structurelle."
Nous entendons les inquiétudes des salariés
La direction de Michelin
"La fumée va bientôt sortir"
Du côté des syndicats, à Clermont-Ferrand, le délégué syndical central CGT Romain Baciak, confie que la date d'une annonce était attendue, d'après les bruits récents, plutôt pour le jeudi 7 novembre. Mais il pense que tout pourrait s'accélérer.
Les propos de Fabien Roussel pourraient faire avancer les choses
Romain BaciakDélégué syndical central CGT Michelin à Clermont-Ferrand
D'après le syndicaliste, les seules paroles entendues récemment de la part de la direction ou de son entourage auraient été les suivantes : "La fumée va bientôt sortir".
À Cholet, le même sentiment semble partagé. Selon une source proche du dossier, la direction de Michelin pourrait prochainement, et peut-être même mardi 5 novembre, se rendre sur le site de Cholet.
Pour l'heure, rien n'a été confirmé. Ni par la direction de l'usine, ni par la ville de Cholet. Ni par les syndicats sur place.
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