L'agriculture est également touchée par les fortes pluies de la semaine dernière. Dans le Maine-et-Loire, les rivières débordent (Sarthe, Mayenne, Loir). Les prairies sont inondées sur des milliers d'hectares. Impossible donc de récolter les foins. Exemple dans les basses vallées angevines.
A Briollay, Pascal Poulard ne pourra pas faucher ses parcelles comme il l'avait prévu. La crue de ces derniers jours arrive au plus mauvais moment pour la végétation. L'éleveur se retrouve avec 80 hectares sous les eaux, sur les 110 qu'il exploite en zone inondable.
"Ca va nous obliger à aller acheter du fourrage" explique Pascal. Et ce n'est pas facile de trouver des surfaces surtout lorsque l'on est en bio comme moi"
Les mauvais limons
Chaque hiver, dans les basses vallées angevines, les prairies sont immergées naturellement, ce qui permet de récolter un fourage de qualité au printemps. Mais avec ces intempéries, plusieurs milliers d'hectares ont été gâchés. Comme sur cette parcelle communale située à Briollay.
"Ce qu'ils vont récolter, ça ne va pas être très bon " constate André Marchand, maire de Briollay. "On sent déjà les odeurs nauséabondes. L'eau est très sale et comme elle a couru sur les champs elle a répandu les limons qui ne sont pas toujours très bons"
Cette crue tardive n'est certes pas la première qui affecte la profession. Mais les aléas météos se renouvellent plus fréquemment depuis quelques années.
"Pour ceux qui n'ont que les prairies des basses vallées angevines pour nourrir leurs animaux, ce sera du fourrage en moins à leur donner cet hiver"
fait remarquer Aloïs Artaux, chargée de mission chambre d'agriculture des Pays de la Loire.
1,8 million de perte
En juin 2016, une procédure calamité agricole avait été déclenchée sur le secteur. Cette année, le préjudice financier pourrait se chiffrer à plus d'un million huit cent mille euros pour les agriculteurs angevins.