Halte dans le Baugeois en Anjou où subsiste la dernière usine de soldats de plomb de France. Julie part aussi à la découverte des légendes et mystères de la région. C’est dimanche 20 mars à 12 h 55 sur France 3 Pays de la Loire
C’est dans le Baugeois au nord-est de l’Anjou, dans le Maine-et-Loire, que subsiste le dernier atelier de fabrication de soldats de plomb.
En 1825, MM Cuperly et Blondel fondent une entreprise de fabrication de bibelots et de jouets. Mais dès 1838, ils se lancent dans la fabrication de soldats de plomb.
Cette usine connaît un réel essor jusque dans les années 70. L’entreprise est alors reprise par la société Rémanences.
Malheureusement, suite à une mauvaise gestion, elle doit fermer en 1992. C’est à cette époque qu’Édouard Pemzec, tout juste retraité et grand collectionneur de soldats de plomb, ne souhaitant pas voir disparaître la fabrique, décide de la racheter en 1994. Depuis les ateliers ne cessent de prospérer et sont devenus une histoire de famille.
En effet, aujourd’hui, c’est Loïc Pemzec, fils d’Édouard, qui dirige l’entreprise C.B.G. Mignot (du nom des différents fondateurs Cuperly, Blondel, Gerbeau et Mignot).
Dans l’arrière-boutique, où se trouvait l’ancienne fonderie subsistent les moules en bronze ou en acier trempé datant parfois de plus d’un siècle. L’entreprise a été délocalisée en région parisienne pour répondre à des normes de sécurité. Mais il est possible de visiter les ateliers d’origine avec démonstration de fabrication à La Breille-les-Pins.
Même si les progrès techniques permettent aujourd’hui la fabrication d’environ 1 000 figurines par semaine, le savoir-faire reste le même et les figurines sont toujours fabriquées à la main, du métal en fusion coulé à la louche jusqu’à la peinture faite aux pinceaux en poils de martre.
En Anjou, il est possible de voir les 12 000 pièces du catalogue. Mais si on parle toujours de soldats de plomb, on trouve aussi bien des soldats de l’époque Napoléonienne que des figurines civiles.
Après la visite des ateliers C.B.G. Mignot, Julie Hattu continue sa balade à la découverte des histoires, mystères et légendes dans le Baugeois.
Quoi de mieux qu’un solex pour prendre son temps.
C’est en compagnie d’Augustin de Béthune, un Marquis décontracté, qu’elle sillonne les routes à la recherche de villages aux clochers tors.
Ces clochers font une spirale complète. Il s’agit d’une prouesse architecturale, mais chaque clocher a son histoire. Par exemple, celui de Pontigné aurait été tourné par la main du diable.
En poursuivant sa route, c’est au nord de Durtal que Julie rejoint une équipe de bagarreurs avides de sensations fortes. Ils pratiquent le béhourd. Les armes sont émoussées pour l'entraînement et il est interdit de taper aux articulations et de porter l’estacade. Mais les coups sont réellement portés. Le combat est remporté lorsque l'adversaire est à terre.
Remise de ses émotions, Julie Hattu fait une halte à la Chapelle de la Girouardière. Elle héberge un objet sacré bien gardé.
En 323, des fouilles, sur le mont Golgotha, où le Christ fut crucifié, ont mis à jour des morceaux de bois. Une croix fut taillée dans ce bois.
Après avoir voyagé de main en main, sœur Anne de la Girouardière en fit l’acquisition aux enchères pour conserver ici ce trésor inestimable.
Un autre lieu abrité des religieuses. C’est à l'Hôtel-Dieu de Baugé, accolé au château du Roi René d’Anjou, que Julie fait le tour des lits à baldaquin où l’on soignait les malades au XXVIIe siècle. Cet hôpital fait plus de 7 000 m2.
Âmes sensibles s’abstenir, Julie découvre les curieux contenants des pots de l’apothicairerie de l’Hôtel Dieu : sang de dragon, poudre de colporte ou encore doigts humains momifiés.
La pharmacie est restée en l’état depuis 1650 et est aujourd’hui gardée par Yoann Olivier, chargé d’animation du patrimoine à l’apothicairerie de Baugé-en-Anjou.
Envie Dehors ! Histoires, légendes et mystères dans le Beaugeois, c’est dimanche 20 mars à 12 h 55 sur France 3 Pays de la Loire et en replay sur les plateformes numériques.
Production exécutive : Les Nouveaux Jours
Producteur : Maël Mainguy
Réalisation : Timo Ebermann
Rédaction en chef : Camille Pitron