Dans le Maine-et-Loire plusieurs villages ont décidé de ne pas baisser les bras face à la fermeture annoncée des commerces de proximité. Ils ont ouvert des épiceries associatives avec la volonté de favoriser la production locale.
Sur les étals de cette épicerie de Rablay sur Layon, les clients trouvent un large choix de produits locaux, parfois bio, à des prix raisonnables. Ouvert depuis dix ans, la boutique a trouvé son public : ils sont chaque jour une centaine à franchir ses portes.
"J'essaie d'acheter des produits locaux … et ça fait vivre le village", confie une cliente.
Six épiceries associatives existent ainsi en Anjou, des initiatives portées par des habitants soucieux d'offrir une alternative aux supermarchés classiques. Ainsi, 70% des fournisseurs sont issus du Maine-et-Loire et l'accent est mis sur l'échange : "Ce n'est pas qu’une épicerie, c’est aussi un lieu de vie convivial… C’est plus qu’un lieu d'achat", explique une cliente.
Á Lirée, dans une zone commerciale au carrefour de plusieurs villages, la boutique a quant à elle choisi de favoriser la vente en vrac. "Une démarche utile pour la planète", soutient une cliente. Pilotée par une entreprise d'insertion, l'épicerie espère créer cinq emplois dans les prochaines années.
Les 25 et 16 septembre, le commerce associatif de Rablay sur Layon fêtera ses dix ans. A cette occasion, il organise un forum des épiceries collectives. Des échanges sur le thème de l’alimentation et de la revitalisation des centres-bourgs sont prévus.
► Le reportage d'Eric Aubron, Jean-Pierre Brénuchon, Guy Pogu et Dominique Boutmin