Les selles de chevaux sont aujourd'hui plus confortables, et beaucoup plus légères. Une évolution très bénéfique pour l'animal, et aussi pour le cavalier. Au Cadre Noir de Saumur, où est formée l'élite de l'équitation française, on fabrique les selles les plus modernes. L'école lance une campagne de financement participatif pour la mise au point de nouvelles selles.
Qui veut aller loin ménage sa monture, un proverbe cher aux écuyers du Cadre Noir. Et pour ménager leur monture justement, les selles ont été entièrement repensées et surtout allégées, passant de 23 à seulement 9 kilos.
"Ça nous permet vraiment de faire la jonction avec les selles sport que l'on utilise déjà, explique Vincent Pottier, écuyer adjoint du Maître de manège, que ce soit pour un changement de poids ou de confort, que ce soit pour le dos du cheval mais aussi pour le cavalier".
Utilisée à l'origine par les chevaliers lors des tournois, cette selle à piquer n'a cessé d'évoluer au fil du temps grâce au savoir faire ancestral des maîtres selliers.
"Autrefois, on utilisait des matériaux naturels que l'on trouvait tout simplement comme le crin, le bois, la bourre, énumère Michel Charrier, maître sellier et meilleur Ouvrier de France, aujourd'hui on a des matériaux comme le Plastazote (mousse de polyéthylène à cellules fermées, NDLR)".
Afin de garantir le maximum de confort et satisfaire au bien-être animal, l'objectif est l'allégement du poids et la réduction des pressions sur le dos du cheval.
"Pour les sauts d'école, quand le cavalier demande la croupade à son cheval (ruade avec extension des membres postérieurs dans le prolongement du corps, NDLR), de ce que je sais, c'est l'équivalent d'1g, explique Pascal Courvoisier, maître-sellier du Cadre Noir, le cavalier prend 1g dans le dos, il faut donc qu'il est une très bonne assise dans la selle, qu'il soit bien calé, comme on dit".
Le Cadre noir lance sa campagne de financement participatif jusqu'à la fin Novembre, pour la fabrication de 15 selles à piquer des sauteurs du Cadre noir dans les 7 ans à venir.
Entre recherche, innovation, préservation, transmission des savoir-faire et préoccupation autour du bien-être animal, ce projet a pour principal objectif de promouvoir ce patrimoine vivant français, aujourd'hui inscrit à l'UNESCO.