De nombreux bâtiments saumurois sont construits avec du tuffeau, un matériau fragile, très sensible à l’humidité. Avec le temps, les murs s’effritent et des travaux de rénovation doivent être entrepris.
À Saumur, un bloc de tuffeau s’est décroché de la façade et a fini sur le trottoir. Par chance, personne n’a été blessé. Un périmètre de sécurité a été installé pour prévenir les dégâts de nouvelles chutes de pierre.
Un matériau fragile
Ce problème concerne de nombreuses façades de la ville, dont les murs sont construits avec du tuffeau, un matériau calcaire blanc jaunâtre, semblable à de la craie. Cette matière est fragile : elle est très poreuse. Lorsque les températures sont irrégulières, ce qui est le cas cet hiver, l’humidité s’installe, et le tuffeau s’effrite.
C’est aux propriétaires de prendre en charge les travaux. La commune peut toutefois aider, et financer jusqu’à 11 000 euros par façade. Le budget total de Saumur destiné à ces rénovations est d’un million d’euros par an, hors subventions de l’Etat.
Des travaux de rénovation délicats
Pour protéger la pierre de tuffeau, une couche protectrice se forme naturellement à sa surface : le calcin. Celui-ci doit être préservé durant les travaux de rénovation, pour garder une étanchéité maximale.
"Il ne faut surtout pas trop gratter la pierre, pour préserver la protection naturelle du calcin, donc on fait un brossage léger", explique Serge Marolleau, architecte conseiller de la ville.
La mairie est actuellement en rénovation. "Elle sera repartie pour un siècle", se réjouit Jackie Goulet, le maire de la ville. La façade historique sera achevée au printemps.
Les édifices religieux font également partie des priorités, mais les travaux coûtent cher. Faute de budget, l’église Saint Nicolas doit attendre encore quelques années avant d’être restaurée.