Après plusieurs années de projet et de chantier, la passerelle piétonne d'Albi qui enjambe le Tarn est presque prête. Mais avant sa mise en service, une étape primordiale : celle du test, grandeur nature. Une centaine d'habitants l'ont traversée en marchant, courant et sautant afin de mesurer sa solidité.
Suivre la cadence, marcher au pas, courir et sauter sur cette passerelle ondulée de 180 mètres de long... Cela est la mission d'une centaine d'Albigeois. Il ne s'agit pas d'un cours de sport, mais des derniers tests de la plateforme piétonne d’Albi (Tarn).
"Depuis le temps qu'on attend cette passerelle, on est très contents de l'inaugurer et de la tester !" s'exclame une habitante qui s'est prêtée au jeu. "C'est magique, la forme est remarquable" ajoute un camarade.
Grâce à des capteurs, des mesures techniques sont réalisées à partir du mouvement du groupe. "On vient regarder si la passerelle est conforme. Quand les piétons vont circuler sur l'ouvrage, parfois la passerelle va bouger et être inconfortable. Dans ce cas, il faut rectifier le tir", explique Julien Farfouillon, responsable du pôle métrologie chez BOAS.
Un retard de six ans
L'ouverture est prévue pour juin 2025, soit six ans plus tard que la date initiale, sur fond de bataille judiciaire entre prestataires. Le coût, lui, a été multiplié par quatre.
"Ce sont les aléas des chantiers mais tout cela sera vite oublié. La plateforme va vraiment répondre à un enjeu de mobilité, d'accessibilité, de liaison entre les deux rives. Elle était très attendue", déclare Stéphanie Guiraud-Chaumeil, maire d'Albi et présidente de l'agglomération de l'Albigeois.
Enjambant le Tarn, la plateforme de près de 200 mètres reliera le centre-ville au parc Pratgraussals, qui accueille le célèbre festival Pause guitare.
Ecrit avec Paul Jorge