Deux petites gazelles dama nées au printemps ont été délaissées par leur mère après la mise-bas. Les soigneurs du Bioparc de Doué-la-Fontaine les ont nourries pendant plusieurs semaines au biberon.
Cinq gazelles dama sont nées au printemps au Bioparc de Doué-la-Fontaine dans le Maine-et-Loire. Une espèce très rare et menacée, classée " en danger critique d’extinction " par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Il resterait entre 100 et 200 individus à l’état sauvage au Sahel. L’espèce est déjà éteinte en Afrique du nord.
Depuis les années 1970, Le Bioparc élève la sous-espèce des gazelles dama Mhorr, éteinte à l’état sauvage. Elle survit grâce à la réintroduction d’animaux nés en captivité.
Parmi ces cinq naissances, importantes pour la survie de l’espèce, trois petits ont été élevés par leurs mères. Et deux autres ont été délaissés dès leur mise bas par leur maman respective.
5 biberons par jour pendant onze semaines
Compte tenu du faible nombre de gazelles dama, tout est mis en œuvre pour que chaque naissance soit une réussite. Les soigneurs du Bioparc ont donc pris le relais des mamans, en donnant 5 biberons par jour à chacun des bébés gazelles, entre 7h30 et 19h30." C’était assez folklorique ! Les deux soigneurs devaient courir après les petites gazelles pour les attraper. Sauvages, elles ne se laissaient pas approcher. Mais ils ont tenu le rythme pendant onze semaines, raconte avec amusement Aurélie Gerry, responsable des relations presse du Bioparc de Doué- la -Fontaine.
Cet élevage au biberon est une première pour le parc. Les deux petites gazelles sont aujourd’hui en parfaite santé et seront sevrées d’ici quelques jours. Elles cohabitent avec les rhinocéros noirs dans la Vallée des Rhinocéros.
Depuis 2011, le Bioparc participe au plan européen d’élevage de gazelles dama Mhorr. Avec 13 gazelles (petits et adultes confondus), il s’agit du plus grand groupe en France et l’un des plus grands d’Europe. Il contribue ainsi à la préservation de l’espèce en captivité. Il est aussi candidat à la réintroduction de ses gazelles au Maroc.
Le Bioparc soutient financièrement la Réserve Spéciale de Faune de Gueumbeul au Sénégal dont l’objectif est de restaurer l’habitat naturel des gazelles dama et de la faune locale, au cœur de son aire protégée de 720 hectares.