En janvier 2019, l’Association pour le Contrôle de la Radioactivité dans l’Ouest (ACRO) avait détecté une pollution hors norme par du tritium dans la Loire, au niveau de Cholet. Les causes n'ayant pas été officiellement déterminées, les associations ont décidé de porter plainte.
310 béquerels par litre, le taux de tritium relevé dans la Loire le 21 janvier 2019 à hauteur de Saumur, "atteste d'une pollution hors norme", soulignait en juin dernier le Collectif Loire Vienne Zéro Nucléaire. Normalement, la concentration de cet isotope radioactif s'établit à 20 à 30 Becquerels par litre.
Suite à ces concentrations inquiétantes, l'autorité de sureté nucléaire et son bras technique, l’Institut de radioprotection et de sécurité nucléaire (IRSN) ont mené des investigations afin de déterminer l'origine de ce taux de tritium.
Le gendarme de sureté nucléaire a confirmé la validité des résultats du laboratoire de l'ACRO, sans toutefois identifier les causes de la pollution. "L’ASN n’a pas été en mesure d’apporter des réponses cohérentes, évoquant une anomalie dans leurs modèles mathématiques", confirme Jean-Yves Busson, préleveur volontaire du réseau "Sortir du nucléaire".
L'IRSN écarte pour sa part la possibilité d’un rejet accidentel des cinq centrales nucléaires implantées en amont, le long de la Loire et de la Vienne. Une affirmation qui ne convainc pas le collectif Loire Vienne Zéro Nucléaire.
"L’IRSN n’est pas en capacité d’expliquer ce taux mais ne remet pas en cause les déclarations d’EDF. Nous, on pense qu’EDF n’a pas respecté ses arrêtés de rejets", explique Marie Frachisse, juriste du Réseau “Sortir du nucléaire“.
"C’est la raison pour laquelle nous portons plainte contre EDF et contre x pour pollution de l’eau, risques causés à autrui et infraction à la réglementation des installations nucléaires de base." La plainte a été déposée ce 18 février auprès du Parquet de Paris.