Sur les pas de d'Artagnan, un itinéraire culturel européen pour les randonneurs à cheval

Inaugurés en mai 2024 en Anjou, les chemins de la route d'Artagnan mènent les cavaliers du Choletais au Saumurois en passant par le Layon. Des haltes et des hébergements sont aménagés sur parcours de 260 km.

La Route Européenne d’Artagnan est la première route équestre labellisée à l’Europe, au même titre que la route de Compostelle pour les pédestres. Sur plus de 6 000 km de chemins équestres, elle emprunte des voies vertes et des petites routes balisées, en France et en Europe.

En Anjou, l'itinéraire de 270 km a été inauguré en mai dernier, entre les territoires de Cholet et de Saumur, en passant par le Layon, des routes empruntées par le célèbre mousquetaire de Louis XIV.

"On sait que D'Artagnan a arrêté Fouquet à Nantes, et qu'il l'a emmené jusqu'en Italie à Pinerolo, en remontant vers Paris. Il a utilisé le château des Ducs de Bretagne, il est passé à Oudon, au château de Cérons, à Angers et après à Saumur, explique Marie-Françoise Boutet, présidente du comité régional de tourisme équestre et membre de l’association européenne de la route d’Artagnan (AREA). Ce sont vraiment des points historiques, des châteaux qui existent sur l'itinéraire en tant que tel".

"Les chemins sont magnifiques"

Sur l'itinéraire, désormais parfaitement balisé, les randonneurs, sont ravis. "Les chemins sont très bien dégagés, ça fait rêver le cavalier, réagit Jean Gautier, originaire de la Manche. L’idéal, c'est de pouvoir le faire en itinérance, parcourir 100 ou 200 km en plusieurs étapes et trouver un gite et une pâture pour le cheval".

Les chemins sont magnifiques, avec plein de choses à voir, des châteaux, des chapelles, des monuments, c'est vraiment top !

Marine Fernagut

Randonneuse à cheval

Pour les professionnels du tourisme équestre, la labellisation devrait être moteur pour attirer de nouveaux cavaliers dans le département.

"La route d'Artagnan permet d'avoir des circuits qui sont déjà tracés pour les cavaliers, qui leur permettent d'avoir une ligne directrice, de circuler plusieurs jours, de s'arrêter à différents endroits, de profiter du paysage et du patrimoine. Dans chaque village, il y a au moins trois ou quatre bâtiments classés, si ce n'est plus", explique Régis Bigot, propriétaire d'un relai équestre.

Sur une même journée ou sur plusieurs jours, on a un parcours très varié qui n'est jamais très difficile. C'est accessible à beaucoup de cavaliers.

Régis Bigot

Propriétaire d'un relai équestre

Si la route est finie, il reste encore du travail à faire, notamment pour trouver des lieux d'hébergement pour les randonneurs et leurs chevaux. "On en a, mais pas suffisamment. Il en faudrait presque tous les dix kilomètres parce que tout le monde ne s'arrête pas au même endroit, explique Marie-Françoise Boutet.

De nouvelles routes d'Artagnan devraient être aménagées dans les autres départements des Pays de la Loire.

► Le reportage de Laurence Couvrand, Jérémy Armand et William Sabas

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