Manifestation anti NDDL ce samedi 27 février sur la ZAD : pagaille en perspective sur les routes

Sept semaines après un blocage du périphérique nantais, les opposants au projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes espèrent une nouvelle démonstration de force ce samedi, cette fois sur la ZAD même... Déroulé de la manif, routes fermées, transports perturbés... Tout ce qu'il faut savoir...
 

Alors que Manuel Valls a dit son souhait de lancer les travaux dès octobre en cas de victoire du "oui" à la consultation locale proposée par François Hollande pour sortir du blocage sur ce projet vieux de quarante ans, cette nouvelle mobilisation des anti-aéroport vise à montrer leur "détermination à défendre ce territoire" en cas d'évacuation "par la force", explique la coordination des opposants. "Des dizaines de milliers de personnes" sont selon elle attendues dès le milieu de la matinée dans le bocage, pour réclamer, à pied, à vélo ou en tracteur, l'abandon "définitif" du projet, déclaré d'utilité publique en 2008, qui prévoit le transfert de l'actuel aéroport de Nantes-Atlantique, au sud de l'agglomération, à une vingtaine de kilomètres au nord.

Symboliquement, les manifestants sont appelés à se rassembler là où doivent débuter les travaux de construction de deux échangeurs, aux deux extrémités de la "Zad", la zone d'aménagement différé rebaptisée "zone à défendre" par les opposants. 

Il s'agira de montrer notre capacité à protéger et entourer la zad en cas de tentative d'expulsion ou de démarrage des travaux.


Les manifestants bloqueront ensuite les quatre voies Nantes-Rennes d'un côté et Nantes-Vannes de l'autre, entourant ainsi le périmètre du futur aéroport, avant de se rassembler en milieu de journée au Temple-de-Bretagne. 

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Ces routes nationales (RN 137 et RN 165) seront fermées à la circulation durant la manifestation et des déviations seront mises en place, a annoncé la préfecture de Loire-Atlantique.

>> Voilà un plan du déroulé général de la manifestation pour mieux s'y retrouver (source : www.acipa-ndl.fr) :
La manifestation commencera à 10h et sera d'abord constituée de deux cortèges :
"L'un piéton et aussi vélos à l'ouest qui se dirigera par la 4 voies Nantes-Vannes jusqu'au niveau du Temple de Bretagne, soit une marche de 5 km", peut-on lire sur le site de l'Acipa. "L'autre en tracteur et vélo seulement, à l'est qui se dirigera vers la 4 voies Nantes-Rennes et l'occupera pendant 1 heure". Ce cortège Est rejoindra ensuite le reste des manifestants sur la 4 voies à l'ouest au niveau du Temple de Bretagne (en passant par le bourg de Notre-Dame et les routes qui seraient élargies dans le cadre du démarrage des travaux du projet d'aéroport, soit une quinzaine de km). 

Deuxième avertissement

Après la manifestation du 9 janvier, qui avait réuni entre 7.200 et 20.000 personnes, selon la police et les organisateurs, il s'agit du "deuxième avertissement" lancé à l'État, qui avait annoncé fin octobre une relance des travaux pour 2016, à commencer par le débroussaillage des axes prévus pour les routes, prévient la coordination des opposants. "Ce n'est pas une réponse au référendum" local annoncé le 11 février par François Hollande, assure Julien Durand, porte-parole de l'Acipa, l'une des plus anciennes associations d'opposants à l'aéroport, "sceptique" vis-à-vis de cette consultation qui vise selon lui à "légitimer une intervention par la force pour vider la Zad".

Depuis l'annonce des expulsions, la mobilisation monte en puissance, d'autres actions suivront après le 27.


Onze familles et quatre exploitants agricoles "historiques" vivant sur le périmètre du futur aéroport sont "toujours sous le coup d'une expulsion", ordonnée par la justice le 25 janvier, rappelle-t-il. Et à un mois de l'expiration du délai accordé à quelques-unes des familles, "on demande toujours l'arrêt des procédures d'expulsion", réaffirme M. Durand. Cette "sentence" et les multiples annonces depuis l'automne d'une reprise des travaux ont ravivé "l'inquiétude" des quelque 200 comités de soutien dans toute la France, qui affrèteront une cinquantaine de cars, de Charleville-Mézières à Tarbes, et de Lyon à Bayonne, selon la coordination. 

"Depuis l'annonce des expulsions, la mobilisation monte en puissance, d'autres actions suivront après le 27. On ne peut pas accepter que la menace de l'expulsion reste", déclare Vincent Delabouglise, membre du Copain 44, un collectif d'agriculteurs opposés à l'aéroport qui multiplie les blocages depuis le début de l'année. La manifestation doit théoriquement prendre fin à 18H00, avec le déblocage de l'axe Nantes-Vannes, et sera suivie de concerts et d'un fest-noz.
Des perturbations sur le réseau Lila ce samedi 27 février
Le réseau de transport Lila risque de connaître des perturbations, ce samedi 27 janvier, de 10h à 19h, en marge de la manifestation des opposants à l'aéroport. 

Plusieurs lignes impactées :
  • Lignes 10 Express, 22, 24, 71, 50, 59 et Lila Premier : risque de retard.
  • Ligne 10 et 11 : arrêt Bosse des Landes à Héric non-desservi, arrêt Eglise à Héric reporté devant la caserne des pompiers et risque de retard sur les deux lignes.
  • Ligne 20 : arrêt G. Bonnet au Temple-de-Bretagne non desservi et risque de retard sur la ligne.
Bacs de Loire : files d’attente possibles
"Des perturbations pourraient également intervenir au niveau des bacs de Loire, en fonction des reports de trafic" précise le communiqué envoyé par le Département de Loire-Atlantique.
Malgré un fonctionnement exceptionnel en continu, des files d’attente sont susceptibles de se former. N’hésitez pas à consulter l’application mobile «Bacs de Loire» du Département.

>> Toutes les informations sur les transports de cars Lila sur le site internet : lila.loire-atlantique.fr et sur Twitter : @ReseauLila
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