Artistes, acteurs culturels, ils ont été les têtes d’affiche du magazine de la création ArtOtech. Confinés et bloqués dans leurs activités comme nous, nous prenons de leurs nouvelles. Simon Richir créateur de Laval virtual nous parle de son confinement
Comment les artistes, les organisateurs de festivals, de manifestations culturelles, les artisans du spectacle vivant vivent cette période de confinement liée à la propagation du coronavirus ?
Nous avons contacté les têtes d'affiche du magazine de la création #Artotech pour prendre de leurs nouvelles, faire un point sur leurs situations personnelles, professionnelles. L'occasion de leur demander des idées, des conseils pour égayer cette période forcée du chacun chez soi.
Simon Richir, le créateur de Laval Virtual nous envoie depuis son bureau une carte postale vidéo.
Ce visionnaire d’une société transformée par la réalité augmentée et l’image virtuelle nous prouve une nouvelle fois son sens de l'humour et de l'improvisation dont il est un acteur militant à Laval. #culturecheznous
Simon Richir un visionnaire
Classé parmi les « 100 du Numérique » par l’Usine Nouvelle en avril 2012, les « 100 Gadz’Arts qui font l’industrie » par Arts & Métiers Magazine en avril 2016, les « 53 qui font la Mayenne » par le Courrier de la Mayenne en mars 2017, Simon Richir est le directeur de l'institut Arts et métiers du Laval Virtual center à Laval.
Co-fondateur et Directeur Scientifique de Laval Virtual, il dirige l’équipe de recherche « Presence & innovation » du LAMPA et le Master « Management des Technologies Interactives 3D » à Laval et l'expertise de 3ème année "Managinov" à Angers (+80 étudiants).
Enseignant-chercheur côté pile, clown-acteur-chanteur côté face, « fournisseur d’idées et de talents » tel qu’il se définit lui-même, Simon Richir excelle dans les domaines de l’innovation technologique, des processus de conception de produits, de l’idéation, du management, de la conduite de projets innovants et des nouveaux usages des nouvelles technologies comme la Réalité Virtuelle, la Réalité Augmentée ou les objets connectés.
C’est en l'abbaye royale de Fontevraud plus que millénaire que nous avons eu rendez-vous avec le futur et un homme-orchestre de la réalité virtuelle.
Pour revoir l'épisode d'Artotech consacré à Simon Richir, c'est par ici :
Simon Richir par Simon Richir
T’es fin Bio min fiu !*Je naquis en l’an 1964 d’inch’ nord, dans la bonne ville d’Amiens, célèbre pour ses hortillonnages, ses ficelles picardes et son Macron, troisième personnage le plus célèbre de la Picardie après Jules Verne et moi. J’entrais à l’école à 3 ans avec ma mère Françoise, en sixième avec mon père Jacques, et je m’étais juré de ne jamais devenir moi-même enseignant ! Aujourd’hui je suis Professeur des Universités aux Arts et Métiers, et j’ai accueilli mon fils ainé au sein de mon Master sur la Réalité Virtuelle à Laval. Il souhaite lui aussi devenir enseignant ! Comme quoi notre destinée est probablement programmée dans nos gènes, et notre libre arbitre n’est qu’une illusion de psychanalyste névrosé.
Très tôt attiré par les feux de la rampe, mon premier son et lumière à 12 ans dans le parc d’un château donne naissance à une troupe de cirque : les Enfants de la Lune de Conty. Je prends la direction de la bande des clowns et c’est parti pour plus de 10 ans de clowneries, de mobylettes trafiquées pour des entrées en scène délirantes, de robots qui explosent, de planches qui cassent… Je continuerai ensuite à imaginer des numéros, à écrire des saynètes dans le cadre du théâtre d’entreprise avant de passer à l’improvisation avec la Tila 40 ans plus tard. Ah, l’improvisation théâtrale, le doux frisson de se jeter dans le vide quand on entre dans l’arène en ignorant ce qui va se passer et ce qu’on va bien pouvoir imaginer ! Ce savoir lâcher prise devrait être enseigné dans toutes les écoles tout comme la méditation et la bienveillance.
Le confinement Covid 2020 m’a rappelé que j’avais une super épouse et trois merveilleux enfants qui ont un incroyable talent. Mon équipe de recherche « Présence & innovation », et mes étudiants du Laval Virtual Center sont fantastiques et ils m’accompagnent avec bienveillance dans mes délires créatifs. Il faut cultiver son jardin et aller promener son chien.
* « Tu es très beau/bio mon garçon » en ch’ti, appellation coutumière donnée au patois picard.