Qu'on l'appelle la 2CV, la dodoche ou encore la deudeuche, elle a tout d'une grande et s'offre même une course : les 24 heures 2 chevaux sur le circuit de Spa en Belgique. Des férus de cette voiture de légende se retrouvent régulièrement à Javron-les-Chapelles en Mayenne pour préparer celle qui sera sur la ligne de départ : une Dyane de 1980.
Elle a tout d'une Formule 1 un peu moins rapide, mais aussi sportive et bientôt prête pour les 24 heures des 2CV en Belgique qui se tiendra du 20 au 22 octobre 2023. Une course mythique, le rêve de cette bande de potes tous passionnés de "dodoches".
La 2CV reine des circuits
Pour Camille Desrochers, pilote, les sensations sont là : "C'est une vraie voiture de course avec des amortisseurs bien durs et des pneus qui collent bien, un vrai arceau, un vrai volant de course."
"Et puis, la "doche" pour nous avant tout, c'était une voiture pour aller au travail. Donc le fait de montrer qu'une voiture qui a 60 ans va encore faire de la compétition, c'est fabuleux."
Une Dyane en piste pour les 24h de la 2CV à Spa
Ils vont participer en octobre à la plus célèbre course de 2CV, les 24 heures sur le circuit de Spa en Belgique au volant de leur bolide, la Dyane 535.
Une voiture que ces Mayennais chouchoutent, comme l'explique Jean Guermann, le président de l'association "Team Citro S'Potes" : "Le châssis, la caisse, les ailes, les portes, on a tout assemblé, on est parti vraiment de zéro. Un gros puzzle et qu'on a réussi à monter en une année, on a assemblé la voiture nous-même de A à Z".
Dyane, une 2CV pas comme les autres
Si la Dyane n'a pas tout à fait l'allure d'une 2CV, elle en est une version qui se voulait plus moderne. Imaginée en 1967, pour combler la chute des ventes de la "deudeuche", elle est basée sur un châssis identique de manière à utiliser les mêmes chaînes de montage.
Dotée d'une cinquième porte, d'un hayon et d'un moteur plus puissant, la Dyane ne connaîtra pas le succès de sa grande sœur. Elle a tout de même fini par trouver son public et a mené une carrière honorable, même si elle est toujours restée dans l’ombre de la 2CV.
Une histoire de passionnés
C'est avant tout un amour commun pour cette voiture de légende qui réunit ces passionnés. Ils ont grandi avec elles comme passagers et maintenant comme pilotes. Ils sont tous fiers de leur 2CV.
"C'est un symbole aussi de liberté, je ne sais pas si vous avez fait attention, mais sur beaucoup de 2CV, c'est écrit : ceci n'est pas une voiture, c'est un art de vivre." Xavier Deniau n'échangerait pour rien au monde sa "dodoche".