Tiré à près de 600 000 exemplaires, le timbre du musée Robert Tatin est en vente depuis ce lundi matin. Collé, il aura la valeur d'un timbre vert. Mais il enrichira surtout les albums des collectionneurs.
Du nouveau dans le monde du timbre. Près de 600 000 exemplaires sont depuis ce 15 juillet en vente à l'effigie du musée Robert Tatin, lieu imaginé et réalisé à partir des années 60 par le peintre céramiste sculpteur du même nom, à Cossé-le-Vivien, en Mayenne. Le timbre avait été présenté en avant-première au musée Robert Tatin le week-end des 13 et 14 juillet.
Daniel Landelle est un collectionneur passionné. Il est deuxième vice-président du club philatélique lavallois. Pour son plus grand regret, ses deux filles ne partagent pas son amour des timbres. Ni, non plus, ses cinq petits-enfants. Pas pour le moment en tout cas. Il collectionne les timbres français, qu'ils soient neufs ou oblitérés. Et les marques postales, les oblitérations, mais là, uniquement celles de la Mayenne. Evidemment, il s'est procuré le timbre Musée Robert Tatin.
"C'est vraiment une demande des clients"
"C'est vraiment un beau timbre, reconnait Daniel. Encore à l'ancienne. Maintenant, ce sont des timbres autocollants."
Selon le collectionneur, il y a eu, précédemment, cinq timbres mayennais, depuis 1849. Le plus récent serait celui du château de Lassay.
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Un nouveau timbre qui a déjà montré son succès, dès sa présentation au musée.
"On a de la demande, constate Patrick Mercier, directeur du secteur sud-Mayenne à La Poste. Les timbres philatéliques sont des timbres qui sont beaux. Ça change de la Marianne. Des fois les gens veulent mettre une petite touche d'originalité. C'est vraiment une demande des clients. Et au même prix : 1,29 €, le prix du timbre vert. Quel que soit le timbre de collection". Sauf les timbres pour l'étranger qui peuvent être plus chers.
50 % des timbres de collection ne sont pas utilisés
Un timbre qu'on ne trouvera sans doute que rarement collé au dos d'une missive. C'est avant tout une pièce de collection que l'on va ranger dans un classeur.
"Les philatélistes ne s'en servent pas, ils le gardent, admet Patrick Mercier. Et même le client habituel ne veut pas prendre un beau timbre pour écrire aux impôts ou pour des correspondances pas très importantes. Donc, il se le garde dans un tiroir. On estime à 50 % les timbres qui ne sont pas utilisés."
Lorsque la demande a été faite d'éditer un timbre sur le thème du musée Robert Tatin, la Mayenne a été identifiée comme étant sous représentée par rapport à d'autres départements.
"Des demandes, on en reçoit entre 400 et 500 par an, nous apprend Frédéric Morin, directeur adjoint de Philaposte, en charge d'animer les associations philatéliques. Chacune de ces demandes est analysée selon un certain nombre de critères. Est-ce que le sujet a été traité au cours des 10, 15 ou 20 dernières années. Est-ce qu'il a une dimension que l'on considère suffisamment national ou international. Il peut mettre en lumière un sujet local, mais il faut qu'il ait une portée au moins nationale. On s'assure aussi de la représentativité de tous les territoires. Chaque département, sur une période d'une vingtaine d'années, se doit d'avoir des sujets traitant du département."
Faire connaître le musée Robert Tatin
C'est une commission philatélique, avec à sa tête le président de La Poste et comptant diverses personnalités, élus, médias, collectionneurs, qui va décider des sujets qui feront l'objet de timbres.
"On espère bien que les Mayennais et tous les gens des Pays de la Loire utiliseront ce timbre pour faire connaître un peu le musée Robert Tatin", conclut Frédéric Morin.
C'est la porte du soleil, une des œuvres visibles au musée Robert Tatin, qui a été choisie pour être représentée sur le timbre.
"La porte du soleil est un espace emblématique du musée. C'est un peu l'entrée du site conçu par Robert Tatin, explique Bruno Godivier, le directeur des lieux. C'est aussi une ouverture sur l'univers. C'est très représentatif du musée et du département."
Cette décision a été prise également en collaboration avec le Département de la Mayenne et la direction du patrimoine.
►Voir le reportage de Pierre-Erik Cally, Karine Mordrelle et Sophie Boismain.
