Pour protester contre la fermeture régulière des urgences du centre hospitalier de Laval, la CGT et Force Ouvrière ont déposé un signalement auprès du procureur de la République pour mise en danger des personnels et des usagers.
La CGT et Force ouvrière ont déposé un signalement auprès du procureur de la République de Laval pour dénoncer la mise en danger des personnels de santé et des usagers des hôpitaux de la Mayenne. Les deux syndicats dénoncent les fermetures régulières des urgences de Laval.
"Ce signalement vise à incriminer l'État. On veut sauver l'hôpital, cela permet de tirer la sonnette d'alarme. L'État doit prendre ses responsabilités et répondre aux besoins de la population", juge Meryam El Hamdaoui, aide-soignante et déléguée syndicale CGT.
"Les patients peuvent attendre parfois 12 heures"
Le centre hospitalier manque de lits pour accueillir les patients mayennais, ce qui peut mener à de longues périodes d'attente : "La prise en charge est souvent rapide mais c'est lorsqu'il faut trouver un lit que les choses se compliquent. Les patients peuvent attendre parfois 12 heures", déplore l'aide-soignante.
Les urgences de Laval vont fermer au grand public pendant neuf nuits au total ce mois d’août. Pendant ces nuits-là, seules les urgences vitales seront prises en charge. Le centre hospitalier a été contraint de prendre cette décision car il ne dispose pas d’un nombre suffisant de soignants pour faire tourner le service normalement.
Il manque 70% de personnel médical. C'est un gros problème. L'établissement doit fermer certaines nuits et cela met en danger la population qui n'a pas toujours accès aux urgences
Meryam El Hamdaoui, aide-soignante et déléguée syndicale (CGT)France 3 Pays de la Loire
Le lundi 8 août, Caroline Brémaud, la cheffe des urgences de Laval, a lancé un appel à la mobilisation citoyenne sur France Inter : "Il faut faire des gilets blancs de la santé, ce que vous voulez, mais il faut vraiment que la population se bouge parce que ce système qui est actuellement dégradé va devenir notre norme et il ne faut vraiment pas s'y habituer."