Pénurie de médecins : la Mayenne fait appelle aux jeunes... et aux anciens praticiens

Intervenants : Docteur François Dima, président du conseil de l’ordre des médecins en Mayenne ; Olivier Richefou, président du conseil départemental de la Mayenne ; Docteur Dominique Hérault, médecin à Renazé ; Pierre-Erik Cally, journaliste à France 3 Pays de la Loire. ©France 3 Pays de la Loire

La pénurie de médecins généralistes n'est plus réservée aux campagnes : Laval est aussi concernée. Pour pallier le problème, une maison médicale un peu particulière va voir le jour dans la ville : elle accueillera des médecins à la retraite et des jeunes internes en fin de formation.

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Dans le quartier d’Hilard à Laval,  le désert médical se fait ressentir, même avec une maison de santé performante. Une Lavalloise rencontrée à la sortie du centre de soins avoue qu’il faut « attendre trois semaines-un mois » pour obtenir un rendez-vous chez un généraliste.
 
Le reste de la Mayenne n’échappe pas à la pénurie. Alors le conseil de l'ordre des médecins et les collectivités ont eu une idée : faire appel à la bonne volonté des jeunes et des anciens praticiens. Une initiative sans précédent en France.
 


« Pour répondre [au problème], il y aura surtout des jeunes médecins retraités – partis depuis moins de 5 ans – et des internes en fin de formation, explique le Dr. François Dima, président du conseil départemental de l’ordre des médecins. L’intérêt, c’est que cette structure qui répond à un besoin immédiat soit aussi structurante pour l’avenir. »

Les jeunes et retraités motivés


La Ville de Laval et le Département vont mettre la main à la poche pour les locaux et le personnel administratif. Les élus s’enthousiasment d'avoir pu trouver des volontaires. « Ils ont le sens de l’engagement, note Olivier Richefou, à la tête du Département. Je voulais aussi remercier la faculté de médecine d’Angers qui a  reconnu comme terrain de stage ce centre de médecine [d’Hilard] ».
 
Après de longues études - et une carrière parfois prolongée - les généralistes n’aspireraient-ils pas à un repos bien mérité ? « Si, bien sûr ! rétorque Dominique Hérault, médecin depuis 38 ans à Renazé. Mais la proposition qui est fait est de reprendre un peu d’activité, c’est-à-dire quelques jours par mois, ce qui est tout à fait acceptable ».
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