Le radar en lui-même n'est pas contesté. C'est la surface boisée l'entourant et rasée de près qui déchaîne les critiques. Incompréhensible et destructeur. A qui la faute ?
C’est un peu "massacre la tronçonneuse" qui s’est joué à quelques kilomètres de Laval.
Surprise pas très sympa pour tous les défenseurs de la nature ou celles et ceux qui aiment les arbres et les belles forêts.
Il y a quelques jours, ils ont en effet découvert, situé sur la D32 entre Saint-Berthevin et Loiron à hauteur d’Ahuillé, un magnifique radar tourelle nouvelle génération se trouvant bien esseulé sur le bord de la route à l’orée de la forêt de Concise.
Tout a été rasé dans un bon périmètre autour de lui. Ce brave radar n’en demandait pas tant. Techniquement, la coupe franche et nette réalisée n’était pas nécessaire. Mais le "bien dégagé autour des cellules" fait du bruit.
De nombreux usagers de cette route se sont plaints. Quelques élus ont renchéri via des tweets, pas contents non plus.
Tout le monde est d’accord, c’était inutile et c’est désolant.
Réponse aussi rapide que l’envoi d’un pv : le responsable, c’est en fait le propriétaire des lieux qui est un particulier et qui fait ce qu’il veut sur son domaine.
De quoi fortement énerver le Collectif Bocage 53 présidé par Jean-Marc Lalloz et qui a alerté médias et élus.
Dans un premier temps, celui-ci invoquait un texte de loi qui interdit l’abattage d'arbres en période de nidification.
Mais voilà, la coupe aurait eu lieu avant le début de la date restrictive.
Peut-il donc y avoir tout de même une sanction ? Pas évident.
On attend la réponse des pouvoirs publics.
Reste à minima au propriétaire à expliquer pourquoi avoir procédé de la sorte.
Un Mayennais pour le moment injoignable.
Seuls bénéficiaires : les contrevenants à la vitesse.
Ceux qui, n'ayant pas remarqué le panneau précédant tous les radars, n'auraient pas eu le temps de freiner en le découvrant au milieu des arbres.
Ce qui, on le sait, est particulièrement dangereux.