Journée de mobilisation pour les agriculteurs. Ce mercredi matin, une première opération escargot a provoqué des embouteillages sur le périphérique. Après avoir manifesté en ville, ils ont renouvelé l'opération sur le périphérique en fin d'après-midi.
Ce matin, une quarantaine de tracteurs ont rendu la circulation difficile sur le périphérique nantais. Ils se sont ensuite dirigé vers les siège du Crédit Agricole, où ils ont déversé des pneus et de la paille.En fin d'après-midi, ils sont de retour sur le périphérique, provoquant d'énormes embouteillages.
"Abandonnés"
"On a besoin de soutien pour survivre", lâche Nicolas Richard, éleveur bovin. "Sinon, on n’y arrivera pas". Installé depuis novembre dans le Sud Loire, Nicolas ne tient plus. Il est venu manifester, avec son tracteur, sur le périphérique puis devant le Crédit Agricole pour passer un message : "Les banques ne jouent pas le jeu. Elles nous imposent des pénalités et ne cherchent pas à nous aider."Sans étiquette
Les manifestants ne se revendiquent d’aucun syndicat. David Jezequel, un autre éleveur, estime que la FNSEA aussi les a abandonnés. « Ils ne défendent que leur propre intérêt, ceux des membres du conseil d’administration. On ne se sent plus représenter par aucune organisation syndicale ».Les exploitations se dégradent et il y a de plus en plus de suicides d'éleveurs..."
David Jezequel, éleveur
Lui aussi réclame le soutien des banques, et celui du gouvernement. « Les exploitations se dégradent, il y a de plus en plus de suicides d’éleveurs... », explique-t-il, amer. « Il n’y a plus de dynamique aujourd’hui dans l’agriculture, et le gouvernement nous a laissé tomber. »