Ils ont commencé à jouer de la musique ensemble il y a trois ans pour composer la bande originale d'un court-métrage et ils ont décidé de continuer. Bonne pioche, trois EP et quelques concerts plus tard, Bantam Lyons s'impose sur la scène locale avec une pop mélancolique et magnétique. Rencontre...
N'en déplaise à certains, la ville de Nantes ne se trouve pas en Bretagne MAIS on peut y dénicher des Bretons. Les Bantam Lyons par exemple, directement débarqués de Brest il y a une grosse poignée de mois maintenant. Un exil musical souhaité et non imposé qui porte aujourd'hui ses fruits, trois par jour.
Trois EP au compteur, pas mal de concerts, un passage remarqué aux Trans Musicales de Rennes ou au Printemps de Bourges dans la catégorie des Inouïs et déjà un album en vue. Sortie prévue pour le printemps.
En attendant, Samuel, Loïc, Benoît et Maëlan savourent la sortie de leur troisième EP en version CD et vinyle en écoute ici sur le site Sourdoreille... Ils en profitent aussi pour répondre à nos questions. Pas tous en même temps. Cette fois, c'est Samuel, le batteur du groupe, qui s'y colle...
Nous nous étions rencontrés en décembre 2014 du côté de Trempolino. Vous étiez alors en pleine préparation des Trans Musicales de Rennes. Comment s'est déroulée l'année ? Plutôt studieuse ?
Samuel. Après un premier trimestre assez calme, nous sommes partis faire une petite tournée en Allemagne et en Belgique. Quelques dates trouvées par nous-même, uniquement dans des rades. C’était surtout un prétexte pour pouvoir boire de la bonne bière et manger de la bonne saucisse. Ça nous a tellement plu qu’on y retourne en janvier d’ailleurs. Le top serait d’avoir plus de 10 personnes à nos concerts cette fois-ci.Ensuite, les inouïs du printemps de Bourges histoire de faire un peu de showbizz… On a surtout très bien mangé en fait. Je me moque mais les printemps nous ont quand même permis de concrétiser les choses avec notre tourneur et ça c’est cool ! On a également signé chez un super label nantais Kshantu sur lequel on sort notre EP 5 titres et notre premier album.
Vous venez de sortir votre nouvel EP. Dans quel état d'esprit se trouve-t-on dans ces moments-là ?
Samuel. Ça ne nous tracasse pas du tout. Je pense qu’il faudrait plutôt poser la question au label… En fait, comme jusqu’à maintenant on avait la tête dans le guidon avec l’enregistrement de notre album, on n’a pas trop pensé à la sortie de l’EP. Mais achetez-le hein, il est vachement cool !La version numérique est disponible depuis le 18 septembre mais la version CD et Vinyle sortie le 16 octobre semble primordiale à vos yeux. C'est encore là le vrai aboutissement du travail pour un groupe ? Besoin de toucher du bout des doigts ?
Samuel. Oui, car en plus d’avoir bossé sur l’enregistrement des titres, on réfléchit sur la pochette, les typos, le type de carton, etc.. Du coup, quand on reçoit l’objet c’est tout ce travail qu’on a entre les mains. Ce n’est pas pareil qu’un lien URL vers un SoundCloud. Et puis un disque ça s’offre à la famille pour qu’elle situe un peu ce que tu fais !Un EP en octobre et un album au printemps. Les choses semblent s'accélérer. Quel a pu être le déclencheur ?
Samuel. Ça s’est accéléré oui. En fait on aurait pu sortir un album directement, compléter l’EP d’aujourd’hui avec d’autres morceaux mais ça n’aurait pas vraiment collé. Les morceaux n’auraient pas été composés à la même période, ça aurait sans doute été problématique, je ne sais pas. On a du coup décidé, avec l’aide du label, de faire deux sorties distinctes : un EP avec 5 titres enregistrés il y a quelques temps et un album fait de nouveaux morceaux.Musicalement, que vous a apporté ces mois de composition et de travail studio ?
Samuel. Pour la composition rien n’a changé. On fonctionne toujours de la même façon. On est sans doute plus efficace quoi, plus habitué à jouer ensemble et du coup plus de cohésion peut-être. Pour le studio, contrairement au premier EP « I want to be Peter Crouch », on a tout enregistré en live, c’est-à-dire tous en même temps (maintenant qu’on est cohérent). Donc déjà on gagne beaucoup de temps et en plus, c’est super bateau de dire ça mais, y’a quand même plus d’énergie, c’est moins linéaire je crois.La mélancolie est toujours votre marque de fabrique. Dans le genre, la chanson Mamad est une petite merveille. On y décèle une petite touche de Cold War Kids et certainement plein d'autres influences. Pouvez-vous nous en dire en peu plus sur ces influences justement, sur vos influences?
Samuel. Je ne pense pas qu’il y ait d’influences majeures ou communes au groupe. En tout cas rien n’est voulu. On est d’ailleurs surpris quand les gens nous disent que notre musique les fait penser à tel ou tel groupe. Des fois c’est méga vexant, des fois on ne comprend pas du tout, des fois c’est exagéré. Mais bon tant mieux s’ils retrouvent dans notre musique des choses qu’ils ont aimées ailleurs.Et la scène ? Où en êtes-vous ?
Samuel. L’été a été plutôt calme, marqué par l’enregistrement de l’album. On a quelques dates d’ici la fin de l’année, aux Rockomotives, à l’espace B à Paris, au pôle étudiant et encore normalement pas mal de dates à confirmer en décembre notamment pour le festival Culture Bar-bars… En 2016, on repart faire quelques dates Outre-Rhin en janvier et on sera en tournée en France à partir de mars.Quel est le groupe qui vous a le plus marqué en 2015 sur disque ou sur scène ?
Samuel. Pas mal de trucs. Je pense à Ought là, bon, classique… Peut-être aussi à Lord Rectangle, une sorte de calypso joué par des Bordelais. On n’écoute pas trop ce genre de musique mais là, à voir c’était vraiment cool. Et puis, on a pu remuer notre derche sans complexe un mardi à 20h.Quels sont vos projets ?
Samuel. Tourner, maintenant que notre premier album est enregistré. Et tourner encore, une fois que notre premier album sera sorti, le 4 mars prochain !Merci les Bantam Lyons, merci Samuel
Toutes les infos du groupe ici et là
Pour découvrir Bantam Lyons en live dans la région, deux dates à retenir : le 26 novembre au Pôle Etudiant à Nantes, le 12 décembre à Stereolux toujours à Nantes dans le cadre du concert Les Rockeurs ont du coeur.