Des opposants au projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes ont manifesté jeudi matin devant plusieurs sous-préfectures des Pays de la Loire, pénétrant dans certains cas à l'intérieur des bâtiments afin de protester contre l'expulsion des habitants.
Une quarantaine de manifestants ont été reçus par le sous-préfet de Saint-Nazaire, a indiqué la préfecture de Loire-Atlantique, précisant qu'une
trentaine de manifestants avaient par ailleurs été dénombrés à la sous-préfecture d'Ancenis, dans l'est du département.
Selon la préfecture de la Vendée, 14 personnes se sont rassemblées dans le calme devant la sous-préfecture des Sables d'Olonne avant d'être reçues par le sous-préfet.
En Ille-et-Vilaine, une quarantaine de manifestants ont protesté devant la sous-préfecture de Redon avant de quitter les lieux sans incidents vers 11h45, selon la préfecture.
Le même nombre de manifestants a pénétré "quelques minutes" dans la sous-préfecture de Cholet, selon la préfecture du Maine-et-Loire.
Selon Vincent Delabouglise, de l'association Copain 44, hostile au projet d'aéroport, "entre 300 et 400 personnes au total" ont participé à ces "occupations".
Cette "journée d'actions" a pour but d'exiger du président de la République François Hollande "une garantie claire et sans ambiguïté qu'il n'y aura pas d'expulsions tant que les procédures (judiciaires) ne seront pas terminées" et qu'il n'y aura "pas de début des travaux".
"On a bien pris acte des déclarations de Ségolène Royal (...) On attend que François Hollande s'exprime plus clairement", a-t-il lancé.
La ministre de l'Ecologie a assuré dimanche qu'il n'y aurait "pas d'évacuation par la force" des habitants de la zone prévue pour la construction de l'aéroport, en dépit de l'ordre d'expulsion donné fin janvier par le juge de l'expropriation de Nantes.
Mais le secrétaire d'État aux Relations avec le Parlement, Jean-Marie Le Guen, a annoncé mardi devant le Sénat que l'automne prochain serait "le moment décisif pour l'engagement effectif des travaux" de l'aéroport.
"On ne se laissera pas endormir par des déclarations contradictoires", a averti Vincent Delabouglise.
D'autres lieux pourraient être occupés dans la journée, selon lui, l'idée étant de "montrer qu'on est mobilisables sur plusieurs départements et qu'on peut réagir très vite", en cas de tentative d'expulsion ou de début des travaux.