Agriculteurs historiques ou nouvellement installés, ils savourent une certaine tranquillité depuis l'annonce de l'abandon du projet d'aéroport. Mais sont tous dans l'expectative des négociations à venir sur l'usage des terres de la ZAD.
"Notre fils part en vacances la semaine prochaine, nous sûrement celle d'après", explique Sylvain Fresneau. "Prendre un peu de repos, de recul, parce que ça a été assez intense ces mois ci, et donc un peu de repos ça fera du bien". À Notre-Dame-des-Landes, l'abandon du projet d'aéroport a été pour beaucoup d'agriculteurs un soulagement.Notamment pour les historiques, dont fait partie la famille Fresneau. Le fils de Sylvain, Justin, compte lui aussi reprendre la ferme de ses parents. "Je me suis investi dès mon plus jeune âge (...) Rien que quand j'étais petit, dire à papa que je voulais faire comme lui, c'était déjà un petit sentiment de résistance". A côté des historiques, de plus jeunes et nouveaux agriculteurs, militants, se sont aussi installés à la ZAD.
"Le projet c'est de mettre ces récoltes au service du collectif, en évitant les circuits monétaires. C'est à peine de l'échange, pour proposer quelque chose pour améliorer notre quotidien, voire participer à renforcer notre courage dans les luttes, diverses et variées, auxquelles nous participons", commente JB, maraîcher venu de Lille installé depuis plusieurs années sur la ZAD.
Reportage d'Eléonore Duplay et Frédéric Grunchec, avec comme interlocuteurs :
- Sylvain Fresneau, éleveur
- Justin Fresneau, éleveur
- JB, maraîcher
- Hervé Éon, éleveur