Ce mercredi matin, pelleteuses et tractopelles étaient de nouveau en action sur la Zad dans le secteur de la Chateigne, l'un des habitats précaires évacués la semaine dernière et près duquel un opposant a été grièvement blessé mardi.
La ZAD de Notre-Dame-des-Landes était redevenue calme mercredi matin au lendemain de l'explosion d'une grenade GLI-F4 qui a nécessité l'amputation de la main droite d'un zadiste de 21 ans.
Quelques barricades ont été de nouveau installées avant d'être détruites par les gendarmes sur la D81.
Mardi, un jeune opposant a eu la main arrachée lors d'affrontements avec les gendarmes.
"Le jeune blessé hier est de nationalité française et se trouvait en 2016 et 2017 dans les Bouches-du-Rhône", a précisé mercredi la procureure de la République de Saint-Nazaire, Sylvie Canovas, ajoutant qu'il avait fait l'objet d'une procédure de composition pénale pour "outrage et rébellion".
Selon le parquet général de la cour d'appel de Rennes, le jeune homme "s'est emparé 'une grenade lacrymogène (GLI-F4, NDLR) jetée par les forces de l'ordre. Alors qu'il armait son bras pour lancer ce projectile en direction des gendarmes, l'objet
a explosé".
Une version démentie par les zadistes. "Il est assez peu probable et pas du tout crédible que la personne ait ramassé la grenade volontairement, étant donné qu'elle était en train de fuir", a expliqué un membre du service médical de la ZAD.
La ZAD était pourtant entrée dans une nouvelle phase de calme. Depuis plusieurs jours, les zadistes semblaient privilégier la voie de la négociation avec les services de l'État en vue d'une légalisation rapide des projets déposés fin avril, même si quelques groupes continuaient de leur côté à s'opposer aux gendarmes.