Ce jeudi matin, le Premier ministre a annoncé que l'Etat accordait un nouveau délai aux occupants illégaux de la Zad. De quoi provoquer la colère de Christelle Morançais, présidente de la région Pays de la Loire.
"En abandonnant le projet d’aéroport et en refusant d’expulser immédiatement les occupants illégaux de la ZAD, le Gouvernement s’est placé dans une situation intenable" estime dans un communiqué Christelle Morançais, la présidente de la région des pays de la Loire, "aujourd’hui, l’Etat renonce et prépare le terrain pour une installation définitive des zadistes à Notre- Dame-des-Landes"."L’opération de communication lancée, il y a maintenant 3 semaines, était une mise en scène de la fermeté de l’Etat", déplore-t-elle, "depuis ce matin, la situation est beaucoup plus transparente. Le cap est désormais fixé et plus personne n’est dupe."
Ce jeudi matin, le Premier ministre a annoncé que l'Etat donnait aux occupants illégaux de la Zad jusqu'au 14 mai pour régulariser leur situation ou quitter les lieux, sous peine de nouvelles expulsions.
"L’Etat recule de nouveau et offre une triste victoire aux zadistes. Victoire de la violence sur l’état de droit, victoire du désordre sur la démocratie", déplore Christelle Morançais.
"J’exige du Gouvernement qu’il nous respecte et surtout qu’il fasse respecter les mêmes règles pour tous au risque d’entériner définitivement le triomphe de la loi du plus violent sur la seule loi qui vaille, celle de la République", conclut-elle.