La préfète Nicole Klein a rencontré une troisième fois la délégation de la ZAD ce lundi. Elle a réaffirmé l'intention de l'Etat de reprendre les expulsions le 15 mai de zadistes "qui n'auront pas déposé de projets à cette date" et "qui ne veulent pas rentrer dans l'Etat de droit".
Les deux camps sont au moins d'accord sur un point : ils veulent que le dossier de la ZAD avance.
Ce lundi après-midi, la délégation de la ZAD a rencontré une troisième fois la préfète de Loire-Atlantique, Nicole Klein.
En sortant de la réunion, les zadistes s'agaçaient d'un calendrier encore très flou de la part de la préfecture. Selon eux, si les projets agricoles avancent avec des contrats temporaires d'occupation en perspective, les projets non-agricoles patinent.
Ils sont aussi énervés du maintien de la date butoir de reprise des évacuations fixée au 15 mai. Pour la délégation, cela empêcherait la création de nouveaux projets de vie sur la ZAD.
Selon la délégation de la@#zad #nddl, les projets non-agricoles ont peu de visibilité, par rapport aux projets agri. Ils demandent un calendrier pr continuer la régularisation et éviter l'expulsion, imminente au 15 mai prochain. Réponse de la préfète bientôt s/ @F3PaysdelaLoire pic.twitter.com/YTEYRO69a0
— Manon Monnier (@ManMonnier) May 7, 2018
Nicole Klein assure de son côté qu'elle souhaite prendre son temps pour étudier chaque dossier.
"Le 14 mai, les projets les plus aboutis seront examinés" par un comité de pilotage présidé par Nicolas Hulot, selon la préfète. Le reste des projets sera étudié au fur et à mesure.
"Il n'y a pas de difficulté à intégrer des projets non-agricoles. On peut très bien imaginer sur ce territoire qu'il y ait une bibliothèque, une boulangerie, une crèche. Des projets qui contribuent à la vie collective".
Ces projets non-agricoles ne seront pas étudiés pour tout de suite. La préfète de Loire Atlantique a assuré que d'autres projets non-agricoles pouvaient être déposés après le 14 mai.
Mais à partir du 15 mai, elle assure que les habitats précaires installés sur la ZAD seront bien détruits. Les évacuations d'occupants sans projets et qui ne souhaitent pas entrer dans l'Etat de droit, reprendront également selon Nicole Klein.