L'ancien Premier ministre Manuel Valls a estimé qu'abandonner le projet controversé d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes est "une erreur".
L'ex Premier ministre Manuel Valls a estimé au micro de RTL ce vendredi matin, que "c'est une erreur d'avoir abandonné" le projet d'aéroport du grand ouest à Notre-Dame-des-Landes, car "ce projet était indispensable pour la métropole de Nantes, pour la région Pays de la Loire, pour la Bretagne".
"Il faudra trouver des compensations or elles vont être difficiles à trouver à travers l'agrandissement auquel je ne crois pas de l'actuel aéroport de Nantes" a ajouté Manuel Valls, "Pourquoi les habitants de ces deux grandes régions de l'ouest de la France (Pays de la Loire et Bretagne, NDLR), dynamiques, créatrices de richesses n'auraient pas le droit (...) d'avoir une grande plateforme qui permette le développement permanent de cette région ?" s'est-il ensuite interrogé.
Concernant la prise de décision en elle-même, Manuel Valls a salué "la méthode du Premier ministre qui a été fait d'écoute, de concertation, après un rapport d'experts", estimant que "les Français sont soulagés qu'il y ait enfin une décision qui soit prise".
Il s'interroge cependant : "est-ce-que c'est la meilleure décision conforme à l'intérêt de la nation et qui correspond au choix des citoyens dans cette région du grand ouest ?".
Allusion faite au référendum du 26 juin 2016 au cours duquel les électeurs de Loire-Atlantique s'étaient prononcé à 55,17% favorables au projet d'aéroport du grand ouest à Notre-Dame-des-Landes.
Interrogé sur les actions menées dans le dossier Notre-Dame-des-Landes lors du quinquennat Hollande pour sortir de cette situation, Manuel Valls estime qu'il y a eu "deux moments qui auraient du être utilisés pour évacuer la Zad. En septembre 2012, je le souhaitais et j'avais engagé les gendarmes sur le terrain (l'opération César, Manuel Valls était alors ministre de l'Intérieur, NDLR). A l'époque, le président de la République et le Premier Ministre Jean-Marc Ayrault m'ont demandé d'arrêter cette opération. Et puis il aurait fallu réaliser l'évacuation à l'automne 2016 (Manuel Valls était alors Premier ministre, NDLR)", après le référendum.
Pour Manuel Valls, le choix d'abandonner le projet de Notre-Dame-des-Landes "peut légitimer des minorités violentes, radicales, qui se sont opposés à ce projet par la violence à l'égard des forces de l'ordre, de la presse, des habitants".
Les occupants de la Zad se sont engagés, dès la décision gouvernementale connue d'abandonner le projet, à libérer les accès au site, notamment la RD281 d'ici la fin de la semaine prochaine.