Notre-Dame-des-Landes : Vinci ne touchera pas le jackpot

Mardi, le Conseil d'Etat a jugé que l'indemnité à laquelle pourrait prétendre AGO, la société d'aéroport du Grand Ouest, filiale de Vinci, n'était pas raisonnable.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité
Entre 305 et 425 millions d'euros, c'est l'indemnité à laquelle pourrait prétendre AGO, selon un calcul prenant en compte les fonds devant être investis et les 2,2 milliards d'euros de dividendes attendus une fois les emprunts remboursés.

Or, le Conseil d'Etat estime que la concessionnaire n'a réellement investi que 9 millions d'euros dans le projet d'aéroport du Grand Ouest à Notre-Dame-des-Landes entre 2011 et 2018, ce qui lui apporterait un taux de rentabilité interne (TRI) de 65% à 73% sur sept ans, alors que la modélisation financière présentée dans le contrat de concession prévoyait 13,42%. 

Le Conseil d'Etat en conclut donc que "de tels montants d'indemnisation du manque à gagner seraient, au regard du taux de rentabilité qu'ils procureraient effectivement aux actionnaires de la société AGO, dénués de tout sens sur un plan économique et feraient encourir à l'Etat le risque de contrevenir à la prohibition faite aux personnes publiques de consentir des libéralités", en clair, ils lui seraient trop défavorables, ce qui est interdit.

Incapable de déterminer lui-même une méthode de calcul, d'autant que le contrat ne prévoyait pas de résiliation avant la mise en service de l'aéroport, le Conseil d'Etat propose de "privilégier un raisonnement financier consistant à évaluer ce que représenterait un investissement de 9 millions d'euros pendant sept ans à un taux économiquement pertinent qui pourrait être le TRI équivalent à celui anticipé par les documents financiers de la concession (13,42%)".

Le Conseil d'Etat n'a pas fait le calcul de l'indemnisation qui serait due dans ce cas.

Le gouvernement avait saisi le Conseil d'Etat après l'abandon le 17 janvier 2018 du projet de grand aéroport à Notre-Dame-des-Landes, près de Nantes


    
 
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information