Pornichet : la SNSM est prête pour la saison estivale et en appelle à la prudence au bord de l'eau et en mer

La Société Nationale de Sauvetage en Mer est constituée d'une armée de bénévoles. Les casernes sont les stations de sauvetages et les sauveteurs sont prêts à secourir 24/24, chaque jour de l'année. Mais l'été est la haute saison et la prudence une garantie pour des vacances en toute sécurité.

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À Pornichet, vue du port, la baie est encore très calme. La météo des dernières semaines n'a pas mis beaucoup de monde sur l'eau. Dans la grisaille de juillet, on voit nettement les couleurs vives des petits catamarans et les silhouettes des jeunes débutants. 

Quelques embarcations rapides transportent d'autres enfants vers des spots dédiés à la bouée tractée, un autre groupe se trouve juste à côté du port d'échouage, sur le site réservé au flyboard, une planche propulsée en hauteur par une colonne d'eau.

Si ces loisirs sont plaisants et rafraîchissants, ils se déroulent assez tranquillement car l'affluence est toute relative. Mais avec la semaine du 14 juillet, la baie va rapidement se remplir d'adeptes de loisirs nautiques en tout genre et la densité d'usagers dans la baie  va faire augmenter les risques, c'est mathématique.

C'est là que les réflexes élémentaires et les comportements individuels et en groupe vont prendre toute leur importance. Pour ce qui est de la vitesse, de nouvelles règles sont apparues afin de limiter les risques sans supprimer les plaisirs. 10 noeuds maximum dans une bande large de 100m, rajoutée à celle des 300m en bord de plage où là, la vitesse maximum est de 5 noeuds. Et, dans la baie, au-delà de ces deux bandes de 400m de large au total, la vitesse est plafonnée à 25 noeuds, soit près de 50 km/h tout de même.

Les conseils des sauveteurs en mer

À la station SNSM de Pornichet, basée au port de plaisance, le président Thierry Caudal revient sur quelques fondamentaux, en ce début de saison où bientôt de nombreuses embarcations vont avoir à partager le plan d'eau.

''Tout d'abord, il faut bien connaître son bateau, ou apprendre à le connaître. Bien connaître le matériel qu'on a à bord, et en ce qui concerne les bateaux à moteur, quelques consignes sont pour nous primordiales : le port du coupe-circuit (un lien relie le poignet du pilote au tableau de bord ou au moteur, en cas de chute, à bord ou à la mer, le moteur est automatiquement coupé et donc le navire stoppé.''

Par ailleurs, le sauveteur en mer nous explique que, ces dernières années, des moteurs sont apparus avec des commandes électriques dépourvues de bouton de déclenchement de la marche avant ou arrière, ce qui semble avoir provoqué de nombreuses erreurs de pilotage, avec pour origine, une navigation non maîtrisée.

Le sauveteur bénévole de poursuivre : ''le port du gilet de sauvetage, (appelé aussi VFI, vêtement à flottabilité intégrée), est indispensable. Aujourd'hui, les gilets ne sont plus en liège, épais et encombrants, ils sont léger, en fer à cheval sur vos épaules et compatibles avec les activités nautiques''.

Les réflexes élementaires consistent également à prendre les informations de base telles que la météo de la zone de navigation, les alertes à la navigation en raison de travaux maritimes, de dangers isolés, champ éolien. S'informer également dans les capitaineries d'éventuelles règlementations locales, telles que les récentes limitations de vitesse instaurées dans la baie, ou des arrêtés préfectoraux interdisant ou limitant telle activité (pêche suite à pollution, par exemple).

Une autre recommandation émise par Thierry Caudal, qui semble évidente lorsqu'on parle tranquillement sur les pontons, mais qu'on oublie vite dans l'euphorie d'une sortie sur l'eau avec les enfants, les grands parents, les amis : ''pensez à former une seconde personne à bord aux quelques réflexes essentiels : savoir couper le moteur et donner l'alerte, c'est très important. On voit régulièrement le cas où, si le chef de bord n'est plus disponible, c'est rapidement la panique et ce n'est bon pour personne. Ce sont des précautions importantes à suivre''.

 

Donner l'alerte

L'expression est simple, l'action l'est moins. Quand il est nécessaire de donner l'alerte, c'est qu'un imprévu s'est produit et que face à l'imprévu, le plaisancier amateur peut rapidement entrer en panique, ou son équipage.

Eternel rappel : le portable ne remplace pas la VHF, radio indispensable permettant d'appeler sur un canal dédié ou de répondre à un appel de détresse : le canal 16.

Toutefois, le portable n'est pas banni, et puisque tout le monde en a un, un numéro a été dédié au sauvetage en mer : 196

Il existe des supports avec ces deux numéros d'urgence à installer à bord de son bateau, ce qui fait que, dans la panique, si on oublie les numéros, ils sont déjà à bord, sous vos yeux.

Ces deux numéros mettent en relation les moyens de l'Etat dédiés au secours en mer ainsi que les bénévoles de la SNSM. Les moyens adpatés seront déployés suivant les informations relevées lors de l'appel : moyens nautiques, terrestres, aériens, personnel médical, moyens de pompage, ...)

En espérant que ces conseils seront entendus voire suivis, les sauveteurs en mer de la SNSM de Pornichet, de Loire-Atlantique, des Pays de la Loire et de toute la France sont prêts à veiller sur les usagers de la mer. N'oublions pas qu'ils sont bénévoles et que leur station de sauvetage fonctionne en majeure partie à partir des dons qu'elle reçoit. Sachons mettre notre générosité à hauteur de la leur.

 

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