La Commission européenne relance le débat sur les mesures visant à réduire les captures accidentelles de dauphins. Pour le président du comité régional des pêches, "la filière risque de ne pas s'en remettre".
"Ce n'est plus uniquement la France qui est dans l'œil du cyclone aujourd'hui, c'est tous les États membres". Pour José Jouneau, le président du comité régional des pêches des Pays de la Loire, la décision adoptée par la Commission européenne le 30 septembre est un "changement de paradigme". Les bateaux français de plus de 8 mètres ne seront plus les seuls à devoir respecter une interdiction de pêche dans le golfe de Gascogne pendant un mois d'hiver. Sur le fond, il conteste toujours la décision de fermeture ponctuelle déjà appliquée en février 2024 et prévue jusqu'en 2026. Pour 2025, elle sera reconduite du 22 janvier au 20 février, une période identifiée comme particulièrement à risque par les scientifiques.
Une interdiction "disproportionnée"
Au-delà de l'extension européenne, José Jouneau reste donc vent debout contre la mesure d'interdiction. "Même si ce n'est qu'un mois dans l'année, pour les navires concernés, c'est le mois de l'année où ils font presque l'essentiel de leur chiffre d'affaires. Dans certains ports, cela va jusqu'à 60 %." José Jouneau estime que la moitié des 460 bateaux des Pays de la Loire sont concernés.
Aux Sables d'Olonne, c'est 25% de perte du chiffre d'affaires pour les navires concernés
José JouneauPrésident du comité régional des pêches des Pays de la Loire
"C'est un problème européen"
En plus de son rôle de président du comité régional des pêches, José Jouneau est aussi président du conseil spécialisé des Produits de la pêche et de l’aquaculture de FranceAgrimer. Il sait que le dossier de l'interdiction de pêche va faire l'objet de nombreuses discussions dans les semaines et mois à venir au niveau national. Mais il sait aussi qu'une réunion très importante se tient à Bruxelles chaque fin d'année. Au mois de décembre, les ministres de la pêche des États membres se réunissent pour décider des quotas qui établiront les quantités de poissons qui pourront être capturées.
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