Salon de l’agriculture : La vache Fine, bretonne pie noir originaire de Plessé en Loire Atlantique et ancienne égérie 2017 est de retour

Digne représentante de l'une des plus vieilles races de France, elle avait fait tourner les têtes en 2017 sur le salon de l'agriculture. Cinq ans après avoir été la tête d'affiche de l'événement agricole, revoilà Fine de son prénom, vache bretonne pie noir élevée à Plessé en Loire-Atlantique. Ses éleveurs sont plus motivés que jamais à promouvoir ce qu'ils estiment être une race d'avenir.

Robe noire et blanche, 1m17 au garrot, une tache entre les cornes, 500 kilos de muscles... Dame Fine a beau être un petit gabarit, elle a tout d'une grande.

Egérie du salon de l'agriculture 2017, sélectionnée en tant que tête d’affiche, elle avait fait une entrée fracassante. Car c'était une première que cette race locale typique de l'Ouest y soit représentée. Un challenge aussi pour ses trois éleveurs, trois paysans associés à la ferme des 7 chemins à Plessé en Loire-Atlantique, venus défendre un modèle économique.

Cinq ans après, Fine attend un nouveau petit veau et est en pleine forme. Elle part à nouveau avec 4 autres vaches de l'élevage sur le salon de l'agriculture 2022. A la veille de son départ, elle a droit à une petite toilette et un brossage en règle. "Nous avons beaucoup de chance car c'est une vache très cool. Si vous saviez le nombre de choses qu'on lui a fait faire et refaire pour la promotion du salon, peu de vaches aurait supporté. Elle a marché et fait plusieurs aller-retour sur un tapis rouge dans les champs, et avec une humeur constante, incroyable!", raconte avec humour Hervé Maraud

Pour Hervé Mérand, l'un de ses éleveurs qui l'accompagne cette année au salon, l'impatience est toujours au rendez-vous.

Race d'avenir

La bretonne pie noire est la plus petite race de France. "Avec ses jolies cornes noires et blanches, son museau et ses muqueuses noires chaussettes typiques ainsi qu'une écharpe et une ceinture blanche, c'est une race hors norme mixte qui fait aussi bien du lait que de la viande", précise l'éleveur. 

Il y a 5 ans, le salon de l'agriculture avait déjà été une grand aventure humaine pour les éleveurs ligériens venus présenter et défendre un modèle économique basé sur une production modérée et la vente à la ferme, en circuit court. "Nous sommes 70 éleveurs rassemblés dans l'association des éleveurs de Bretonne Pie noir, qui partageons une dynamique commune autour de la race et des systèmes 'élevage qui en découlent", poursuit Hervé Maraud. Et d'ajouter "Les retombées sont difficilement mesurables mais rien que de pouvoir parler valorisation des produits et vente directe avec les gens était très enrichissant".

"La bretonne pie noire c'est une vache d'avenir c'est la vache au naturel qui respecte son environnement bien adaptée à son territoire, qui produit peu mais quand on arrive à maîtriser la chaine de production jusqu'à la valorisation du produit fini on arrive très bien à vivre sur des systèmes comme les nôtres."

Modèle économique viable

Fort de leur expérience et de leur organisation- les trois paysans associés tournent et se relaient sur les congés et les week-end travaillés -un sur trois chacun-, ils ont pu s'assurer que leur système était viable: "on est autonome sur l'alimentation avec notre surface, nos pâtures, nos champs de céréales qui servent à l'alimentation des vaches. les vaches nous produisent du lait, 100 000 litres par an, entièrement transformés sur place, valorisés en direct puisque vendus sur place aux clients. Idem pour la viande", précise l'un d'entre eux.

Du champ à l'assiette, de la fourche à la fourchette on est autonome et c'est cela qui nous permet de garder la valeur ajoutée et de vivre décemment de nos métiers.

Hervé Méraud, éleveur de vaches bretonnes pie noir

En 2017, les trois éleveurs associés arrivaient à toucher chacun 1500 euros net par mois. En cinq ans, ils ont pu augmenter leur salaire de 200 euros. Ils touchent aujourd'hui 1700 euros net par mois. Pour eux, leur défi de départ est donc une belle réussite. "C'est un salaire décent aujourd'hui pour une vie en Loire-Atlantique à la campagne", ajoute avec un grand sourire Hervé Maraud.

Partager sa passion

Avec Fine, sur le prochain salon ils sont sereins. Et moins ambitieux qu'en 2017."On y sera comme chaque année, et ce malgré le Covid qui aurait pu faire à nouveau tout capoter. C'est donc déjà une petite victoire. La bretonne pie noire a toujours été sur le salon à paris, c'est elle qui a démarré les concours agricoles sur Paris donc c'est un beau clin d'oeil que d'y être encore et de présenter nos vaches", précise Hervé. Avant de conclure en caressant sa protégée: "Nous aurons Fine et 4 autres bretonnes à nos côtés, un beau stand et l'occasion de transmettre notre passion pour notre métier. C'est là l'essentiel."

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