Covid-19 : légère remontée de l'épidémie notamment en Sarthe et Mayenne

Les chiffres ne sont pas catastrophiques mais ils montrent, selon l'ARS, au minimum une phase de plateau dans la baisse du nombre de cas, voire une légère remontée.

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"On voit bien que la décrue marque le pas, c'est décevant" reconnaît le Dr Pierre Blaise, directeur du projet régional de santé à l'ARS Pays de la Loire. 

Mi-novembre, un pic de 172 personnes en réanimation du fait du covid-19 avait été atteint, et depuis, la courbe était descendante pour atteindre ce jeudi 10 décembre 74 lits de réanimation occupés, 73 la veille. 

A l'ARS, on évoque une phase de plateau, voire, une légère remontée.

Le taux d'incidence (nombre de nouveaux cas sur sept jours pour 100 000 habitants) a baissé pour atteindre 73,1 en Pays de la Loire ce mercredi (il était de 99 le 8 décembre). Il remonte ce jeudi à 76,5.
 

"Le risque de troisième vague n'est pas du tout exclu"

Ce phénomène de ralentissement de la baisse du nombre de cas, ou même de rebond, est Européen. "Un phénomène propre au virus, estime le Dr Blaise, et à la situation hivernale. Certains disent que l'accélération de novembre est liée au refroidissement. Un risque de troisième vague n'est pas du tout exclu. Ça dépend de chacun d'entre nous."

Cette précision n'est pas innocente. A dix jours des vacances de Noël et des possibles regroupements familiaux, rappeler l'importance des gestes barrières est primordial. Et le Dr Jean-Jacques Coiplet, directeur de l'Agence Régionale de Santé des Pays de la Loire, de rappeler qu'il est vivement demandé, à l'occasion de ces fêtes, de ne pas réunir plus de six adultes à la fois, et de porter, si possible, le masque dans ces réunions de famille.

"Il faut éviter au maximum le brassage des bulles sociales, insiste le Dr Blaise, la difficulté, c'est de ne pas ensemencer une bulle (un foyer) indemne par une bulle infectée par le virus. Aux USA et au Canada, la fête du Thanksgiving (fête nationale et familiale du 4ème jeudi de novembre) a occasionné des rebonds d'épidémie importants."
 

Situation dégradée en Sarthe et Mayenne

L'épidémie repart en Sarthe (Taux d'incidence de 125,3, le plus élevé en Pays de la Loire) et Mayenne (TI de 103,6). Peut-être du fait, selon le Dr Blaise, de l'âge de la population, plus élevé qu'en Maine-et-Loire et Loire-Atlantique. Alors qu'au niveau des Pays de la Loire, 19 % des EHPAD connaissent au moins un cas de Covid-19, en Sarthe, ce pourcentage est de 25 %. Le plus élevé de la région.

On peut également expliquer cette situation par le fait que ces deux départements sont proches de la région parisienne et établissent de nombreuses connections, notamment par le train.

"La Sarthe, remarque aussi le Dr Blaise, est un territoire où les couches sociales les plus défavorisées sont les plus nombreuses avec des quartiers d'habitats concentrés, des logements moins aérés..."

A noter que dans ce département, le nombre d'élèves et de personnels de l'éducation nationale touchés par le virus est deux fois plus élevé qu'attendu. 

L'amélioration de la situation depuis la mi-novembre, a tout de même conduit le directeur de l'ARS à inviter les établissements hospitaliers de la région à reprogrammer les opérations repoussées du fait du Covid-19.
 

Trois classes fermées en Pays de la Loire

Le rectorat, par la voix de Hervé Coindet, chef de cabinet du Recteur, précise que le nombre d'élèves, du primaire au lycée, et de personnels de l'éducation infectés est de nouveau inférieur à 200 dans la région, le chiffre le plus bas depuis la rentrée.

Dans les établissements scolaires de la région, trois classes ont été fermées cette semaine. Deux en Loire-Atlantique (collèges Paul Langevin à Couëron et La Maine à Aigrefeuille-sur-Maine) et une en Sarthe (lycée Le Mans Sud).
 

Faire un test ou pas avant Noël ?

Concernant la question que se posent beaucoup, faut-il se tester avant les fêtes et les réunions de famille, le Dr Jean-Yves Gagné de l'ARS, répond qu'il convient de ne pas encombrer les laboratoires et de privilégier le test lorsque l'on a des symptômes, lorsque l'on est un cas contact, pour les personnes ayant eu une conduite à risque ou encore pour ceux qui comptent aller dans un EHPAD.

Pour tous les autres (et pour ceux-là aussi), il faudra rester vigilant sur le respect des gestes barrières.

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