A droite depuis plusieurs décennies, la Sarthe devrait rester dans le giron de la droite. Malgré tout, ses responsables restent prudents car le nouveau scrutin et le poids du Front national pourraient troubler la donne.
En 2011, la droite avait conservé de peu le département. 22 élus contre 18 à la gauche. Quatre ans plus tard, son président, Jean Marie Geveaux, prend sa retraite. Et aimerait bien passer le flambeau au seul député UMP du département, Dominique Le Mener. Celui-ci reste particulièrement prudent au regard des incertitudes du scrutin : la nouvelle carte électorale (21 cantons contre 40 auparavant), le nouveau mode de scrutin (élection d’un binôme homme-femme), et l’évolution rapide d’un électorat de plus en plus abstentionniste. Malgré tout, on voit mal comment le département pourrait basculer à gauche. Même si son chef de file, Christophe Chaudun, également maire de Connerré, n’abdique pas : il vise 13 cantons dont les sept «manceaux » pour remporter l’élection.
Le FN fera t'il son entrée au Conseil départemental ?
Une élection ou le Front national pourrait jouer les trouble-fêtes. Son objectif : remporter entre un et trois cantons. Le FN a le vent en poupe en Sarthe depuis l’an dernier. Il a placé trois élus au conseil municipal du Mans et est arrivé en tête des élections européennes avec près de 25% des voix. Seule certitude, la prochaine assemblée départementale aura 42 élus, elle sera plus jeune et plus féminine, parité oblige.