Après deux ans passés au zoo de Budapest, où il était censé se reproduire avec une femelle, l'ours polaire Taïko est de retour dans la Sarthe, au zoo de la Flèche.
Retour à la maison pour Taïko ! L'ours polaire, ancienne vedette du zoo de La Flèche, revient tout juste dans la Sarthe, après 2 ans d'absence.
Il faut désormais pour lui reprendre ses marques, et multiplier les entraînements médicaux, avec une attention particulière au niveau des pattes.
De retour après 2 ans en Hongrie
"Les pattes, ça va être une zone où on peut réaliser des prises de sang. On utilise aussi des contrôles visuels, nous regardons l'intérieur de la bouche. Ce sont des choses qui nous permettent de travailler avec le service vétérinaire et donc de soigner nos animaux", explique Bérénice, la responsable espace aquatique du zoo.
C'est donc le temps des retrouvailles pour Bérénice et Taïko. En 2020, l'ours polaire avait dû quitter la Sarthe, direction Budapest.
Un départ émouvant pour la responsable de l'espace aquatique et pour tout le personnel du zoo de La Flèche.
Un départ suivi par des milliers de téléspectateurs qui ont suivi leur quotidien, et celui de Taïko, dans l'émission Une saison au Zoo, télévisée auparavant sur France 4 et prolongée sur Youtube.
L'objectif ? Qu'il se reproduise hors de France, pour une question de brassage génétique. Mais à cause du covid, le zoo hongrois n'a pas pu réaliser les travaux nécessaires pour accueillir la future partenaire de Taïko.
Trois ours polaires au zoo de La Flèche
Mais en plus de ce retour, une question reste en suspens : que fait un ours polaire dans la Sarthe ? Le climat y est bien différent de celui en Arctique, où vivent la plupart des ours polaires.
"Nos ours polaires viennent d'autre parcs européens, ils sont habitués à nos températures et n'ont pas connu le milieu naturel arctique. Donc ils ont le poil et le gras qui correspondent à notre climat", explique Cyril Hue, vétérinaire responsable zoologique.
Le zoo de La Flèche fait d'autant plus partie de Polar Bears International, un programme de conservation des ours polaires en Europe, et surveille donc ses ursidés avec attention.
Et qui dit climat différent, dit forcément alimentation différente : "Ces animaux s'adaptent par leur régime alimentaire mais aussi grâce à leur physiologie. Quand il fait chaud, ils vont chercher de l'ombre et de l'humidité. Et pour cela, notre parc est adapté", poursuit Cyril Hue.
Une bonne nouvelle donc après la mort de Lucky, phoque et autre star du zoo. Avec le retour de Taïko, le zoo de La Flèche compte bien sensibiliser ses 440 000 visiteurs annuels au réchauffement climatique et à la cause animale.