De nouvelles chronolignes doivent être créées au Mans. Pourtant, ces futures lignes de bus rapides supplémentaires font polémique, dans la préfecture de la Sarthe. Des habitants sont contre le projet actuel, comprenant l'abattage massif d'arbres.
Quand trois lignes de bus express entraînent l'abattage de 200 érables. Au Mans (Sarthe), les chronolignes doivent le jour début 2026. Ce qui entraîne la colère de riverains : un collectif a déposé une pétition en mairie, ce lundi 22 avril.
Le problème ? Des voies entièrement réservées à des bus rapides, aux cyclistes et aux piétons doivent sortir de terre, d'ici 2 ans. Pourtant, pour réaliser les travaux de cette ligne, plusieurs arbres doivent être coupés.
La mobilisation continue pour des riverains voisins du chantier. Ils réclament l'arrêt de ces travaux, que la mairie conçoit comme une solution de lutte contre la pollution.
Forte mobilisation en ligne et dans le réel
Sur l'avenue Bollée, au Mans, le réaménagement n'est pas bien accueilli du tout. Signe de la mobilisation : 600 signatures de riverains ont été recueillies pour une pétition papier, et 8000 sur la version numérique. Premier grief : l'implantation de nouveaux arbres, qui seraient moins résistants que ceux actuellement présents. "Les enlever puis en remettre de nouveaux ? Je vous parie qu'ils ne tiendront pas cinq ans", estime une riveraine.
"Ils nous rendent des services écologiques énormes. Je pense qu'il faut vraiment faire confiance aux architectes pour travailler sur des projets d'aménagement, pour travailler avec cette contrainte. En 2024, on ne coupe pas plus de 100 arbres de plus de 60 ans. On ne fait plus ça", complète Isabelle Pordoy, ethnobotaniste.
Autre point de discorde pour ces personnes mobilisées : l'utilité des travaux. "On a des bandes cyclables, on a de l'ombre, de la fraîcheur, des places de stationnement pour les artisans. On a les lignes 5 et 6, et on nous propose une chronoligne qui va coûter très cher, pose plein de soucis, pour remplacer ces lignes", détaille Patrick Blanchard, membre d'un collectif de riverains contre l'abattage des 200 arbres de l'avenue Bollée.
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Appel à un moratoire sur le projet
Le projet a été approuvé par le conseil municipal de la ville, le 15 février dernier. Insuffisant pour le groupement de riverains : ils appellent à une vraie concertation avec les habitants. "On espère obtenir un moratoire, c'est-à-dire une pause dans le projet. Lors de la réunion publique, Stéphane le Foll (NDLR : le maire) a parlé de médiateur. Tant que l'enquête publique était en cours ou annoncée, ils ne peuvent rien faire. On attend impatiemment le bilan du commissaire-enquêteur", se justifie Line Vu, autre membre du collectif de riverains sur cette avenue Bollée. Dans leur mobilisation, deux conseillers départementaux les ont rejoints. Ils appellent aussi à un moratoire.
Contactée à ce sujet, ce lundi 22 avril, la ville du Mans n'a pour le moment pas donné suite à nos sollicitations.
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