Le Mans : l'agglomération mancelle bientôt interdite aux véhicules polluants ?

Le projet de loi climat prévoit l'extension du dispositif des zones à faibles émissions mobilité à 35 agglomérations d'ici 2025. Celle du Mans est concernée. Les moteurs diesel ne seront plus les bienvenus dans certaines parties du centre-ville.

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Le projet de loi climat prévoit d'étendre le dispositif de ces zones à faibles émissions mobilité (ZFE-m) à toutes les agglomérations de plus de 150 000 habitants.

Le Mans, ville de la voiture par excellence, fait évidemment partie des 35 nouvelles métropoles visées par cette future loi.

Sur son site internet, le ministère de l'écologie définit ces zones comme "des territoires dans lesquels est instaurée une interdiction d’accès, le cas échéant sur des plages horaires déterminées, pour certaines catégories de véhicules qui ne répondent pas à certaines normes d’émissions et donc qui ont un impact nocif sur la santé des résidents de l’ensemble du territoire. "

C'est quoi une ZFE-m ?

Concrétement, il s'agit, pour ces collectivités, de déterminer des zones précises et les soumettre aux fameuses vignettes Crit'Air déjà en vigueur en région parisienne. Ce qui va obligatoirement se traduire par l'interdiction de circulation dans ces espaces des véhicules à moteur diesel de plus de 6 ans.

Pour le député de La République En Marche, Damien Pichereau, qui a travaillé sur ce dossier, "il ne s'agit pas de mettre les villes sous cloche. Mais il y a des endroits en ville où il y a énormément de voitures qui cohabitent avec énormément de piétons : c’est ce qui nous amène à l'arrivée à près de  40 000 morts par an dues à la pollution de l’air."

Le parlementaire sarthois pense qu'il y a de  la pédagogie à faire auprès des automobilistes et une politique qui ne soit pas trop punitive au moment de la mise en place de ces zones, mais "c'est aux collectivités de déterminer quelles zones et quels critères d'ici 2024".

Des associations vent debout contre les ZFE-m

À l'image du passage des départementales à 80 km/h ou de la taxe carbone, le projet de loi fait bondir plus d'un automobiliste.

Selon, 40 millions d'automobilistes, association fer de lance de la contestation, la mise ne place d'un tel dispositif nécessite de mettre au rebut la moitié du parc automobile français.

Sans accompagnement, les foyers les plus modestes ne pourront pas forcément acquérir un nouveau véhicule. Les municipalités devront prévoir des accompagnements financiers et anticiper les aménagements urbains à prévoir : parking-relais, pistes cyclables, renforcement des transports en commun...

Le projet de loi navigue encore entre le Sénat et l'Assemblée nationale. Il pourrait susciter de très fortes réactions en cas d'adoption du texte en l'état.

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