Tout est parti d'un "like" de Sylvie Tolmont, ex-députée PS de la Sarthe. Depuis, la polémique ne cesse d'enfler.
Le 13 décembre dernier, Sylvie Tolmont crée un long post sur sa page Facebook en "réponse aux accusations mensongères de la République en Marche Sarthe et (sa) réaction aux insultes de la Ministre Marlène Schiappa".
Dans ce post, Sylvie Tolmont se fait l'écho d'un SMS d'insultes que la secrétaire d’Etat en charge de l’Egalité entre les femmes et les hommes lui aurait envoyé le 9 décembre au soir, l'accusant d'être "une personne inculte, méprisable, aigrie mais de là à "aimer" sur Twitter le fait que quelqu'un donne l'adresse de l'école de mes enfants : c'est juste à vomir."
Que s'est-il passé pour que l'élue sarthoise reçoive ce SMS ? Elle a auparavant liké une réponse à un tweet de Marlène Schiappa dans lequel la secrétaire d'Etat se dit "honorée de recevoir le Prix spécial laïcité du Grand Orient de France". Cette réponse est celle d'un militant PS qui reproche à Marlène Schiappa de scolariser ses enfants dans une école privée du Mans, nommant l'établissement.
Sylvie Tolmont retire rapidement son like, trop tard, le clash démarre entre les deux femmes. "Il aurait été, je le concède, plus pertinent d’interpeller moi-même et directement la ministre sur l’incohérence manifeste entre sa communication valorisant l’école publique laïque et son choix de scolariser ses enfants dans une école confessionnelle, tant il me semble qu’on puisse légitimement interroger cette contradiction majeure", reconnait l'ex-députée.La laïcité n'est ni fermée ni ouverte elle est la laïcité, point.
— MarleneSchiappa (@MarleneSchiappa) 8 décembre 2017
Honorée de recevoir le Prix spécial laïcité du GODF, que je prends comme un encouragement. #loi1905 pic.twitter.com/wkvx70zWvy
"A aucun moment, je n’ai eu les intentions extrêmement graves qu’on me prête et je ne suis pas dupe de l’instrumentalisation politique, pour ne pas dire politicienne, organisée dans ce cadre par les représentants de la République en Marche Sarthe", ajoute Sylvie Tolmont dans son post facebook.
Le 11 décembre, les militants de LREM en Sarthe publient un communiqué dénonçant le "like" de Sylvie Tolmont.
Dernier épisode en date, l'ancien ministre de l'agriculture Stéphane Le Foll a choisi de monter au créneau, pour défendre sa suppléante. Il estime que "le SMS qu'elle a reçu n'est pas acceptable. Il n’est pas tolérable de la menacer ni de l’humilier", selon des propos publiés le 19 décembre par l'hebdomadaire Les nouvelles de Sablé.
Le dossier serait, à l'heure qu'il est, entre les mains d'une avocate.