Yoann Ruiz Moracia, blessé à l'épaule lors d'un accident de travail, a dû rebondir pour trouver une nouvelle activité professionnelle : il a choisi la couture, le métier qu'exerçait sa mère avant lui, et a ouvert une boutique dans son village de la Sarthe.
C’est une reconversion professionnelle pour le moins insolite. Avant d’ouvrir son salon de couture dans la petite commune de Saint-Symphorien, dans la Sarthe, Yoann Ruiz Moracia a été forgeron pendant une vingtaine d’années.
Avec la même précision, le même goût pour la matière, il confectionne désormais de la lingerie féminine sur mesure et personnalisée. "Pour moi, il n’y a pas vraiment de différence, c’est moins brut, mais y a ce même rapport, on fait corps avec la matière, on l’a en main et on la sent sous les doigts", raconte ce fils de couturière alors qu’il coud une dentelle noire sur une culotte.
Une reconversion après un accident de travail
Si Yoann a troqué le marteau contre l’aiguille, c’est parce que son corps ne lui permettait plus de forger. "J’ai eu un accident de travail, je me suis blessé à l’épaule, donc exit la forge et vu que je ne peux pas rester sans rien faire de mes dix doigts à la maison, je me suis relancée dans une vieille passion qui était la couture."
Un choix à contre-courant pour cet homme habitué aux travaux de force, qui a renoué avec sa première passion. "J’ai peut-être bien fait de la laisser dix ans de côté parce que je crois qu’elle est revenue avec encore plus d’enthousiasme."
Une nouvelle boutique dans cette commune de 504 habitants
L’occasion, aussi, de renouer avec ses souvenirs d’enfance. Pour Yoann, cette passion pour la couture "vient principalement de ma maman qui est couturière, j’ai toujours vu des machines à coudre, des bouts des tissus et de chiffons à la maison".
Si ce nouveau départ professionnel a permis à Yoann de s’épanouir, il ravit aussi ses clientes. Dans la commune de Saint-Symphorien, 504 habitants, sa boutique amène du dynamisme. "Moi je trouve que c’est bien, c’est un plus !" sourit Marie-Noëlle, venue repriser une robe.
"Faire de la création c’est bien mais rendre service aux gens c’est mieux encore, on a une vraie approche et on se sent un peu plus utile à la commune et à ses habitants, c’est gratifiant", conclut le couturier, bien décidé à développer sa marque et son activité. Yoann planche notamment sur la création de robes de mariée et de soirée.
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