Dans leur milieu naturel de l'Himalaya les pandas roux sont victimes de la déforestation et du braconnage. Ces petits mammifères sont menacés d'extinction. Au Zoo de la Flèche en Sarthe, une association se mobilise pour leur préservation et favoriser leur réintroduction dans la nature.
Il est à peine midi et c’est déjà l’heure de la sieste dans l’enclos des pandas roux.
Ici cohabitent trois individus, une petite famille.
A chaque membre ses particularités
"Tashi a la queue plus courte que ses parents" explique Maxime Longuet, soigneur animateur au Zoo de La Flèche en Sarthe.
"C’est papa qui se déplace au fond de l’enclos. Lui, il a la queue plus long et le dos plus blanc" poursuit le spécialiste
Un spectacle qui séduit toujours, les petits comme les plus grands.
On dirait un gros nounours. C’est trop beau. C’est magnifique.
Anneune visiteuse du Zoo de la Flèche
"Il a six doigts, il en a un de plus ici" dit Zoé, une jeune visiteuse en montrant l'auriculaire de sa petite main.
"Il attrape la nourriture avec son doigt, mais il ne le bouge pas et il mange des feuilles de bambou"
Une peluche avec des griffes
Mais il ne faut pas s’y méprendre, derrière ces airs dociles cette petite boule de poils d’environ 5 kg n’est pas du genre à se laisser caresser.
"On fait attention quand on est dans l’enclos" détaille Maxime Longuet, soigneur animateur au Zoo de la Flèche.
On ne va pas s’amuser à les caresser même si ça fait grosse peluche. On ne peut pas être en contact direct avec eux. Ils ont de sacrées griffes pointues au niveau des pattes. En plus elles ne sont pas rétractiles. Et ils ont des dents pointues aussi.
Maxime Longuetsoigneur animateur au Zoo de la Flèche.
Une espèce décimée
Habitué aux hauteurs des forêts de l’Himalaya, le panda roux a vu sa population divisée par deux en 20 ans à cause du braconnage et de la déforestation.
On détruit son habitat. On détruit aussi sa nourriture. En même temps si les animaux se retrouvent isolés dans des petits bosquets de forêt, ils vont se reproduire entre eux. Ça va générer de la consanguinité. Et les animaux vont se retrouver plus fragiles aux maladies.
Anne-Gwenaëlle PerioVice-Présidente de l’association «Connaître et protéger le panda roux
Cette association compte sur ces journées pour sensibiliser à ces questions et lever des fonds pour des projets de conservation au Népal.
"On a une campagne de reforestation et on va également essayer d’aider les populations locales. On va travailler avec les populations locales. Et notamment on va financer des gardes forestiers. Et on va les former " ajoute la vice-Présidente de l’association « Connaître et protéger le panda roux ».
Un travail plus que nécessaire, il resterait aujourd’hui moins de 10 000 pandas roux à l’état sauvage.
Un reportage de Robin Spiquel et Bertrand Tang monté par Valérie Brut