Il avait choisi de servir au sein de la 120e antenne médicale du Mans. Le capitaine Marc Laycuras est mort ce mardi 2 avril, après une explosion au passage de son véhicule lors d'une opération au Mali de lutte contre les groupes armés terroristes. 

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Il se trouvait au Mali depuis le 12 février dernier, comme médecin du poste soutenant le 2e RIMA, dans le cadre de l’opération Barkhane. Le capitaine Marc Laycuras a succombé ce mardi 2 avril à ses blessures, après qu'un engin artisanal ait explosé au passage de son véhicule blindé, dans la région de Gourma, à la frontière avec le Burkina Faso.

Lors d'une déclaration à l'AFP, le colonel Steiger a précisé les circonstances de l'explosion : "Il y a eu une détonation au passage d'un VAB (Véhicule de l'Avant Blindé). Deux militaires blessés ont immédiatement été pris en charge et transférés par un hélicoptère Caïman vers Gossi, à 150 km à l'ouest de Gao (nord) où se situe le QG de la force française Barkhane au Mali". Grièvement blessé, le médecin n'a pu être sauvé, contrairement au militaire qui l'accompagnait dans le véhicule blindé.


Un courage salué par le président de la République


Le président Emmanuel Macron a exprimé "tristesse et respect devant son sacrifice, son courage exemplaire au service de la France", et la ministre de la défense, Florence Parly, a exprimé "ses pensées envers sa famille, ses proches et ses frères d'armes". 
  Le capitaine Marc Laycuras est le 24e militaire français décédé au Mali depuis l'intervention Serval en 2013 puis l'opération antiterroriste Barkhane élargie à 5 pays du Sahel en 2014.


Une zone qui sert de sanctuaire aux groupes armés


Avec les militaires français du 2e Régiment d'Infanterie de Marine, le médecin participait à la lutte contre les groupes armés terroristes dans cette zone du nord est du Mali, où l'armée française mène, depuis un an et demi, une série d'opérations conjointes avec la force antijihadiste Barkhane. Des actions qui s'étendent jusqu'aux limites de la zone du Gourma, à la frontière avec le Burkina Faso, un lieu réputé servir de sanctuaire à plusieurs groupes armés.

En 2013, l'intervention militaire française avait permis de disperser en partie les groupes jihadistes qui s'étaient implantés au nord du Mali, mais des zones entières échappent au contrôle des forces françaises, maliennes, et de l'Onu. Depuis 4 ans, les violences se propagent du nord au centre du pays, où elles se mêlent souvent à des conflits intercommunautaires. Le 23 mars dernier, une tuerie imputée à des chasseurs dogons se présentant comme un "groupe d'autodéfense antijihadiste" a ainsi fait 160 morts dans un village peul d'Ogossassou, près de la frontière avec le Burkina Faso.

Le parcours exemplaire de Marc Laycuras



Le médecin Marc Laycuras était né le 12 janvier 1989 à Cholet. Après une scolarité en Corrèze, il réussit en 2007 le concours d'entrée dans le service de santé des armées, puis rejoint alors l'école de Bordeaux, où il suit un parcours d'élève officier puis médecin aspirant.

Après une thèse dans le domaine de la chirurgie, il est reçu docteur en médecine en octobre 2017, puis choisit de servir au sein de la 120e antenne médicale du Mans, rattachée au 14e centre médical des armées et au profit des marsouins du 2e RIMA.

Le 12 février 2019, il rejoint le Mali auprès du 2e RIMA. Le capitaine Marc Laycuras était âgé de 30 ans, marié et titulaire de la médaille de la Défense nationale.







 
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