A l'appel de la CGT, une vingtaine de salariés ont répondu présent, ce vendredi 29 mai devant l'usine Renault du Mans.
Suite à l’annonce, jeudi, de la direction de Renault de supprimer 4 600 postes en France et 15 000 dans le monde, la CGT du Mans invitait les salariés ce vendredi matin, à une réunion devant le site pour échanger et débattre sur ce qui pourrait être l'avenir de l'usine locale ainsi que l'avenir de Renault en France.
En effet, trois sites de production français seraient concernés par les licenciements : Choisy-le-Roi (Val de Marne), Dieppe (Seine-Maritime) et Maubeuge (Nord) mais pas celui du Mans où l'on fabrique des chassis qui alimentent actuellement toutes les usines françaises et partiellement les autres usines de Renault.
Seuls,vingt salariés étaient présents devant l'entrée principale de l'usine où une tonnelle avait été dressée
Ce syndicaliste parle d' inverser la tendance de l'entreprise, "il faut changer de stratégie en relocalisant la production. L’exemple de la Captur est un bon exemple : nous produisons ses pièces ici, et elle est fabriquée en Turquie alors qu’elle est vendue en France et en Europe. Nous avons même proposé un projet à la direction avant la crise avec notamment l’idée de fabriquer chez nous un petit véhicule écologique, en 3 mois à moins de 10 0000 euros".
Pour Régis Pottier, mécanicien dans l'entreprise depuis 1982, "cela a toujours été une gestion suicidaire de la part de la direction, on a laissé partir des activités au fil du temps, les transmissions chez NTN à Allonnes, la peinture sur un autre continent, les tracteurs chez Claas. Je crois vraiment à ces possibilités, à des solutions pour faire revenir l'activité. "
"Sans compter que ces productions sont parties avec des compétences." s'empresse t-il de rajouter.