Il est soupçonné d'avoir envoyé plusieurs mails de menace, annonce le parquet du Mans, ce vendredi 26 avril. Ce mineur déscolarisé de la Sarthe a été interpellé. Plusieurs centres d'information et d'orientation ont reçu ces envois, dans toute la France.
L'adolescent mineur avait menacé, par mail, de commettre un attentat contre 180 centres d'information et d'orientation (CIO), annoncent les services du procureur de la République du Mans (Sarthe).
Les menaces remontent au 12 avril. Ces CIO avaient tous été destinataires d'un message annonçant une "journée de terreur" trois jours plus tard. Ces envois promettaient une action violente avec ceintures d'explosifs, grenades et fusils d'assaut, au nom de l'organisation Etat islamique.
La réception de ces messages avait entraîné l'évacuation des établissements menacés. Une enquête avait été ouverte. Elle a permis de dire que les messages et que le matériel qui a servi à leur envoi étaient localisés au Mans. Ce qui a mené à l'interpellation de ce jeune homme.
Un adolescent inconnu des services judiciaires
De nationalité française, l'adolescent est inconnu de la justice. Le mineur s'est dit par ailleurs "athée". Delphine Dewailly, procureure de la République du Mans, indique qu'il a reconnu les faits "sans paraître avoir conscience ni mesurer le très fort traumatisme causé" par ses actes. Aucune arme n'a été retrouvée chez lui, pas plus qu'un quelconque signe de radicalisation. "Il a cessé d'aller en cours après son année de 2nde et est actuellement déscolarisé. Ses activités se résument à des jeux vidéo en ligne et des exercices de musculation", selon la magistrate du parquet.
Le mis en cause a été déféré au parquet, ce vendredi 26 avril. Il doit comparaître devant un tribunal pour enfants le 4 juillet, pour "menaces de mort par écrit en raison de l'appartenance supposée à une ethnie, une religion ou une race, et apologie du terrorisme par moyen de communication électronique". Des délits punis de sept ans de prison et 100 000 euros d'amende. Le parquet a requis son placement "sous strict contrôle judiciaire", et une obligation de suivre des soins, une scolarité ou une formation et l'interdiction de quitter son domicile durant la nuit.
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Cette campagne de menaces survient sur fond d'appels similaires, heureusement infondés, sur plusieurs établissements scolaires de la région. Le 8 avril dernier, deux lycées de la Roche-sur-Yon (Vendée) avaient été évacués après avoir reçu ce type de messages.
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