Le procureur du Mans est revenu sur le meurtre qui a eu lieu samedi dans la résidence Sully au Mans. Il parle d’une scène « d’une violence extrême ».
Le procureur Fabrice Belargent a dressé le portrait du tueur présumé, « c’est un homme de 22 ans, inconnu des services de police, qui a suivi une formation de sous-officier ». Il abandonne cette formation car « il commence à entendre des voix qui l’ont incité à tuer » selon les déclarations du suspect lors de sa garde à vue. Toujours selon lui, ces voix auraient été de plus en plus persistantes. Il tente de les neutraliser en buvant.
Le déroulement du meurtre
Selon la version du suspect, samedi, le jour du meurtre, il aurait bu un litre de saké, un alcool japonais à base de riz. Le jeune homme décide d’aller chercher son véhicule qui se trouve dans le centre-ville mais fait un détour par le sous-sol. Il croise à ce moment-là la victime qu’il ne connait que de vue. Elle est âgée de 60 ans et habitait dans la résidence.
Selon lui, la voix se serait alors manifestée, lui ordonnant de tuer la victime. Il sort un couteau et porte « plusieurs dizaines de coups au visage, sur le torse et sur le cuir chevelu » selon les premières constatations médico-légales.
Lors de son interpellation, le suspect avait sur lui un pistolet automatique, un pendentif, deux couteaux ainsi que trois étoiles de ninja. Il a été conduit à l’hôpital pour soigner une blessure à la main gauche.
A ce stade, le procureur reste prudent, la seule version est celle du tueur présumé, qui a été entendu une seule fois. Pour le moment, il ne souhaite pas avoir d’avocat. Il a fait l’objet d’une expertise psychiatrique et sera présenté au juge d’instruction mardi 30 avril.
L’autopsie de la victime permettra de donner plus d’éléments sur les circonstances de sa mort.